20/07/2005
Arnaud Alacir (CA
management) Travailler pour moi plutôt que d'enrichir
un tiers
Diplômé
de l'ESC Reims, de l'Ecole de vente de l'UAP et de celle de Canon, Arnaud Alacir,
38 ans, a travaillé dans l'administration des ventes puis en tant que VRP
dans l'industrie. Il a créé une première entreprise en 1995,
revendue avec bénéfices deux ans plus tard. Il a ensuite occupé le poste
de directeur commercial et consultant d'une Web agency de 1998 à 2003. Il a ensuite
créé CA management, société de conseil en commerce
opérationnel. Pourquoi avez-vous décidé
de vous mettre à votre compte ? Arnaud Alacir.
Le type de mission que j'assume se vend très bien et c'est
une activité lucrative. Conscient de cet aspect, j'ai pensé qu'il serait
plus bénéfique de travailler pour moi que d'"enrichir" un tiers. J'ai toujours
été autonome dans mon travail salarié et, la maturité aidant, il est plus confortable
pour moi de travailler en pleine indépendance malgré les risques liés à
la gestion d'une entreprise. Les missions sont souvent sur quatre à six mois avec
une fréquence d'une journée par semaine. Pour pouvoir cumuler les contrats, le
statut d'indépendant ou de SARL s'imposait de lui-même. J'ai choisi la création
d'entreprise car nous sommes amenés régulièrement à embaucher des salariés (CDD
de mission) et le portage n'est pas d'une aussi grande souplesse. Si le portage
permet de bénéficier du chômage en cas de coup dur, le statut de
SARL permet quant à lui de bénéficier de l'Accre et des réductions
d'impôts qui lui sont liées. Quels
sont les avantages du fait de travailler à son compte ? Je
vis avec un petit goût de liberté, comme un bonbon à la menthe qui ne perd jamais
de sa saveur. Je suis sûr à 100 % de la qualité du travail. J'ai beaucoup
de plaisir à exercer mon métier. Surtout, depuis la création, je
me sens très bien au point que je ne suis pas tombé malade depuis plus
de deux ans.
Dès que l'on se repose sur ses lauriers, le bateau
dérive" |
Quels en sont les inconvénients ?
Dès que l'on fait de l'ombre à quelqu'un, et c'est notre cas, on prend un missile
par semaine sous la forme de rumeurs ou de calomnies et, bien entendu, on est
les derniers au courant de ce que l'on dit de nous. De plus, il faut une grande
lucidité entrepreneuriale pour maintenir le cap par rapport aux objectifs car,
dès que l'on se repose sur ses lauriers, on se rend compte que le bateau dérive
vers une destination que l'on ne maîtrise pas, donc danger ! Si vous considérez
le fait d'être sans filet comme un inconvénient, cela signifie que vous n'êtes
pas assez sûr de votre projet. Il faut soit y retravailler, soit y renoncer
et ne surtout pas le prendre comme un échec. Quels
conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent se mettre à leur compte ?
Pour se mettre à son compte il faut faire état de ses forces (réseau, capacité
de travail, objectif de vie, soutien moral de l'entourage
) et de ses faiblesses
(ne pas être au bord du gouffre financièrement, calculer son potentiel de travail,
valider l'implication des "partenaires"). Dernier conseil personnel : fuir
les réseaux de créateurs d'entreprise car il y a beaucoup de gens en perpétuelle
création (jamais abouties) et surtout il n'y a pas d'argent à gagner. Il
existe un grand nombre d'associations d'entreprises qui ont pignon sur rue et
qui sont toujours prêtes à faire travailler une jeune entreprise grâce à
un bon positionnement tarifaire.
Un témoignage,
une question, un commentaire sur ce dossier ? Réagissez
|
|