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ENTREPRISE
 
24/10/2006

Claire Lanneau (BabyChou Services)
"Le recrutement nous prend beaucoup de temps"

Recrutement, trésorerie, référencement… Claire Lanneau, connaît bien ces problématiques depuis qu'elle a fondé BabyChou Services en 1997 pour répondre aux besoins de garde d'enfants. Son expérience, ses conseils.
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Témoignage : BabyChou
Témoignage : Oxizen
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Présent sur le marché depuis 1997, BabyChou Services offre un éventail de prestations liées à la garde d'enfants. Passée du statut d'association à celui d'entreprise depuis l'entrée en vigueur de la loi du 26 juillet 2005 relative au développement des services à la personne, BabyChou Services a de grands projets de croissance. Rencontre avec sa fondatrice et dirigeante, Claire Lanneau.

A-t-il été difficile de démarrer votre activité ?
Claire Lanneau. Nous avons la particularité d'avoir commencé sous le statut d'association, à la fin de l'année 1997. A l'époque, c'était plus intéressant. Puis le contexte légal a évolué au profit des entreprises, avec les aides aux entreprises de services à la personne de la loi Borloo.

Monter l'association a été assez rapide. Le plus long reste d'obtenir l'agrément de qualité nécessaire à notre activité, puisque nous nous occupons d'enfants de moins de trois ans. Il faut présenter un dossier assez complet qui permet de déterminer que nous avons la bonne maîtrise de notre recrutement et de la formation de nos salariés ainsi qu'un suivi régulier auprès des familles. Cet aspect administratif est un peu lourd mais depuis le 1er janvier, l'agrément est à renouveler tous les cinq ans seulement au lieu de tous les ans auparavant. Pour obtenir notre tout premier agrément, cela a pris 3 mois environ contre à peine deux mois maintenant que nous sommes connus.

Pour démarrer une activité de services à la personne, faut-il disposer d'un solide capital de départ ?

Il faut apporter un grand soin à la question de la trésorerie."

En tant qu'association, nous avions peu de moyens. Mais aujourd'hui, l'environnement concurrentiel s'est durci. C'est pourquoi nous proposons à d'autres entreprises de se lancer sous franchise BabyChou. Nous avons acquis un savoir-faire en termes de recrutement, de système d'information et de suivi de clients que nous pouvons transférer à des franchisés. Le droit d'entrée s'élève à 17.000 euros. Après, il faut compter un minimum d'investissement matériel, informatique, téléphonique, ainsi qu'un budget pour la publicité et éventuellement la location de bureaux.

Outre l'aspect financier, pour se lancer, il faut travailler avec un réseau. C'est un gage de sérieux et cela permet d'obtenir un soutien ainsi que de l'information sur la législation et les nouvelles pratiques. En outre, il faut avoir des qualités humaines car on passe beaucoup de temps à rencontrer des personnes, que ce soit des clients ou des salariés.

Dans une activité de services à la personne, il existe souvent un décalage entre les flux financiers entrants et sortants. N'est-ce pas un handicap ?
Il faut apporter un grand soin à la question de la trésorerie surtout lorsqu'on est prestataire car les sommes sont plus importantes. Notre politique est de s'assurer un paiement par les clients suffisamment en amont pour éviter les décalages financiers excessifs.

Etes-vous référencé par des enseignes ?
Site
BabyChou Services
Nous sommes référencés sur plusieurs plates-formes telles que Bien-Être Service ou Serena. Certaines d'entre elles ont des exigences en termes de réactivité et de délai, voire demandent une participation financière. C'est assurément un volant d'insertion supplémentaire qui permet d'avoir une base de prospects plus importante. Toutefois, nous avons refusé de travailler avec certaines plates-formes trop exigeantes. Ainsi nous n'avons pas voulu rogner nos tarifs pour rentrer dans les critères de certaines enseignes.

Votre activité impose-t-elle une gestion du personnel particulière ?

Dans la phase préparatoire, le recrutement est ce qu'il y a de plus important. Nous avons commencé en tant que mandataire, un statut qui permet de ne pas supporter le risque juridique puisque dans ce cas, ce sont les parents qui sont les employeurs. Aujourd'hui nous avons 350 personnes qui travaillent régulièrement chez nous, dont bientôt plus de la moitié en tant que salariés, et toujours 150 à 200 personnes auxquelles nous faisons appel ponctuellement et qui sont, elles, employées et payées directement par les parents.

Est-il difficile de recruter du personnel compétent et d'organiser les plannings ?
Les obligations liées à l'agrément et à la nature même de notre activité obligent à recruter du personnel qualifié. Nous recherchons des personnes avec une formation dans la petite enfance ou avec de l'expérience dans l'aide à domicile. Cela prend beaucoup de temps, nous sommes constamment en train de recruter de nouvelles personnes. Cela nous arrive même de devoir demander un délai à nos clients afin de trouver le bon profil.


Nous avons refusé de travailler avec certaines plates-formes trop exigeantes."

Pour le Relais Maman, qui est la garde d'enfant après l'école et qui représente la plus grosse partie de notre activité, nous faisons appel à des étudiants. Ce temps partiel est difficile à gérer car il faut concilier les disponibilités et les besoins de tous mais au final, cela convient à tout le monde. Pour les postes plus stables et plus réguliers, nous privilégions des emplois salariés car ainsi, nous intégrons toutes les formalités administratives et cela répond à une vraie demande de nos clients. Cela nous permet aussi de mieux anticiper nos flux financiers.

Le Cesu préfinancé vous ouvre t-il de nouvelles opportunités de croissance ?
Le Cesu remplace l'ancien Chèque Emploi Service (CES). Pour l'instant nous sommes dans une position d'attente, on est loin d'une déferlante de Cesu parmi les moyens de paiement. Mais la garde d'enfant est un service un peu particulier puisqu'il existe d'autres aides par la Caisse d'allocations familiales (CAF).

Comment voyez-vous le développement de BabyChou ?
Nous n'excluons pas d'ouvrir des succursales mais la priorité reste le développement en franchise. Toutefois, si nous ne trouvons pas de candidats sur certaines villes, alors nous étudierons la solution des succursales. Notre objectif à deux ans est d'ouvrir une agence dans toutes les villes de plus de 200.000 habitants. Nous avons déjà commencé à Rennes et la prochaine sera à Lille. Je pense qu'il existe encore beaucoup de potentiel sur Paris et la région parisienne.

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