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ECONOMIE
 
07/09/2005

François Clément-Grandcourt (Bic)
Nous répondons à une demande nouvelle du client : se différencier

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L'interview Michelin

Le diaporama
P. Prabhu (Michelin)
F. Clément-Grandcourt (Bic)
J-C Misfud (Alpha Mos)
La France dans le monde
22 millions d'articles de papeterie vendus chaque jour dans le monde, 4 millions de briquets et 11 millions de rasoirs. Ces chiffres font de Bic un leader mondial dans ces trois secteurs. Le groupe réalise un chiffre d'affaires de 1,4 milliards d'euros. François Clément-Grandcourt est directeur marketing Europe, Moyen-Orient et Afrique pour la gamme rasoir et briquet.

Quels sont les débuts de Bic pour les briquets ?
François Clément-Grandcourt. Tout commence en 1971 lorsque Marcel Bich se lance sur le marché du briquet non rechargeable en prenant le contrôle du principal fabricant français de briquet à gaz, la société Flaminaire. En 1973, le premier briquet, le J1, de grande taille et à la flamme réglable, est commercialisé. A l'époque, il bénéficiait d'un design novateur car particulièrement adapté à la main. Il se trouvait en avance sur le plan de la sécurité par rapport à ses concurrents. En 1991, c'est au tour du J8 de faire sa petite révolution grâce à son système d'allumage automatique électronique.

Faîtes-vous évoluer vos stratégies marketing en fonction des différences culturelles ?
Non, pas réellement. Les différences de besoins entre les cultures ne s'expriment pas sur un produit tel qu'un allume-barbecue ou un briquet. La seule différenciation se fait sur le niveau de développement de ces pays, qui conditionne l'achat d'accessoires. Ainsi, les étuis à briquet et les séries limitées s'adressent en priorité aux pays occidentaux.


Chaque pays dans lequel il est commercialisé considère Bic comme une marque nationale"

Quels sont vos marchés les plus porteurs ?
Nos plus gros marchés sont l'Europe et l'Amérique du Nord. Nos marchés les plus porteurs sont les Etats-Unis et l'Amérique latine. Nous évoluons sur un marché estimé en volume à 7 milliards d'unités par an et dont les principaux protagonistes occidentaux sont Bic, Tokaï, Cricket…Mais, depuis 1988, nous faisons face à une concurrence forte de la part des fabricants asiatiques de briquets sans marque et à bas prix qui détiennent la moitié du marché mondial en valeur et près de 70 % en volume. Au cours des cinq dernières années les importations en provenance d'Asie ont augmenté de 50 % sur les marchés occidentaux.

En quoi la concurrence asiatique constitue-t-elle pour vous une sérieuse menace ?
Pour nous, le principal problème à face à ces challengers est la dangerosité de leur produits qui ne sont pas conformes à la norme Iso 9994, adoptée en 2004 comme règle de référence en matière de sécurité des briquets. Outre la sécurité, ces fabricants asiatiques font également l'impasse sur les lois anti-dumping.

Quelles sont vos perspectives d'évolution ?
Nous allons évoluer en continuant à nous appuyer sur les deux fondamentaux de l'entreprise : la sécurité et la qualité. Nous allons renforcer l'ensemble de nos campagnes publicitaires autour de ces deux points forts. C'est déjà le cas aux Etats-Unis, nous les développons actuellement en Europe. Le design est l'identifiant de la marque Bic et nous continuons à capitaliser dessus. Notre logo est sans conteste notre atout par rapport à nos concurrents. Cela se matérialise dans les chiffres, notre notoriété est quatre fois celle du numéro 2. Nous développons en revanche des séries limitées, inscrites dans l'air du temps, avec un graphisme tendance, pour répondre à une demande nouvelle du client : se différencier.

Enfin considérez-vous que le fait d'être une entreprise française est un plus pour Bic ?
Honnêtement, je ne crois pas. Nous avons très tôt travaillé sur nos campagnes publicitaires pour les imprégner des références culturelles et des goûts locaux. Chaque pays dans lequel le briquet est commercialisé considère Bic comme une marque nationale.

L'interview Michelin

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