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ECONOMIE
 
14/09/2005

Le CDI au banc d'essai
C'est vous qui le dites

Vous avez été nombreux à répondre à notre appel à témoignage : "En tant que salarié, que pensez-vous du CDI ? Et en tant que patron ? Sécurité nécessaire ou rigidité dépassée ?" Morceaux choisis.
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CNE, mode d'emploi


 "Le point majeur est l’énorme risque que prend aujourd’hui un employeur en signant un CDI. Personne de sérieux ne peut prévoir l’activité économique à un an." (Pascal Lecrivain, ancien gérant de PME)
"La rigidité du CDI provient pour grande partie de la non adaptation de la ressource humaine (méthodes, compétences) à l'évolution de la demande. La solution pour continuer la croissance n'est pas de casser le CDI mais bien de développer les compétences et de mieux les intégrer à la dynamique des organisations." (Julien Lovato)
"Certainement trop rigide, le système français privilégie les personnes en poste au détriment de ceux au chômage." (Anonyme)
"Un salarié compétent n'a aujourd'hui aucun risque vis-à-vis de son entreprise dès l'instant où l'équilibre mutuel existe. Un contrat : oui. CD "I" ou "D" ou "X", ce n'est pas et ce n'est plus la garantie de l'emploi." (A. V., chef d'entreprise)
"Le CDI est intéressant dans la mesure où, actuellement, sa rupture peut être effectuée dans les deux premières années sans conséquence pour l'entreprise, sans indemnité de licenciement. C'est bien plus souple qu'un CDD." (Anonyme)
"Les entreprises, comme l'économie en général, ont besoin de l'existence de sécurités réciproques pour investir et se développer." (Jérôme Risch)
"Rigidité dépassée, bien sûr !" (Michel d'Espagnet)
"Si le salarié est un bon élément le CDI et d'autres avantages encore sont incontournables. (...) Pour les embauches moins satisfaisantes, après la période d'essai, et vu la lourdeur administrative du CDD, on a quand même plus de marge d'action avec le CDI." (Philippe Obadia, Fidealis)
"Le CDI est le contrat que je préfère en l'état. Il place le salarié dans une dynamique de confiance et, durant les deux premières années, il n'entraîne pas de gros frais de licenciement. Il oblige à se parler puisque l'enjeu est immédiatement du long terme." (Christine Charles, chef d'entreprise)
"Comme dans le sport où les contrats ont une durée définie, les salariés, cadres et non cadres, ont des objectifs de carrière ou d'évolution de plus en plus précis lorsqu'ils intègrent une entreprise. Même s'ils signent un CDI, ils se donnent trois, quatre, cinq ans ou plus pour développer leur carrière dans l'entreprise ou en externe." (Gilles Hainaut, dirigeant)
"Il ne faut pas s'y tromper : les patrons qui réclament plus de flexibilité la réclament essentiellement... pour les autres. Pour eux, ils prévoient toute une série de mesures destinées à les sécuriser : "golden parachute" en cas de départ, gros salaires, systèmes de prévoyance, avantages en nature, etc." (Arnaud Tonnelé )
"Personnellement, j'ai dû licencier deux collaborateurs en 2003 par manque d'activité. Les frais générés par la procédure de licenciement ont été tellement lourds que nous avons bien failli ne pas nous en remettre et ainsi condamner tous les autres collaborateurs. Un comble, non ?" (Remy Terrier, DG de RTconsulting)
"La meilleure solution est une réelle flexibilité dans le travail : pas de délai de préavis, ou alors minime. Dans ce cas, les salariés seront peut-être dans un statut précaire, mais les employeurs également. (...) Ils feront tout pour garder les bons salariés, et les salariés feront un maximum d'efforts pour rester chez un bon employeur. Comme le coût d'"acquisition" d'un salarié nouveau deviendra mécaniquement plus élevé du fait de sa volatilité, l'employeur proposera des "packages" plus intéressants, pour ne pas avoir à renouveler cet investissement." (Patrick Barrabé)
"Trop rigide car la vraie "non précarité" c'est de retrouver un emploi lorsque l'on perd le sien et non de rester boulonné à son poste à vie." (Anonyme)
"Pour peu que le contrat nouvelles embauches implique une arrivée dans une autre ville, comment accéder à la propriété ? Comment envisager une responsabilité familiale ? Pour moi, c'est une loi anti-jeunes..." (Julie, 27 ans, employée dans le secteur culturel)
"Vivant dans une ambiance américaine, j'apprécie d'autant plus le confort de vivre en France avec la sécurité de l'emploi, la sécurité sociale ou les allocations chômage (dont j'ai la chance de n'avoir jamais bénéficié)." (Catherine Perron)

 

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