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25/05/2005
Immobilier
d'entreprise
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La location permet de présenter un meilleur compte d'exploitation et de gagner en flexibilité. La loi de Finances pour 2005 devrait encourager ce mouvement d'externalisation. |
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Acheter ou louer ? Des milliers de particuliers se posent la question, pariant soit sur un krach de l'immobilier, soit sur la poursuite de la flambée des prix. Les dirigeants d'entreprise se posent aussi la question, pour d'autres raisons. Ils ont aujourd'hui tendance à choisir la location pour améliorer leur compte d'exploitation.
"Globalement, les entreprises achètent peu.
Néanmoins, compte tenu du niveau du crédit et,
surtout, du crédit bail, nous observons un regain d'intérêt
pour l'achat d'immeubles neufs", constate
Denis François, président de CB Richard Ellis Bourdais
Valuation, partie expertise du cabinet de conseil en immobilier
d'entreprise. Mais cet intérêt reste encore limité.
André Ledoit, ancien directeur immobilier de Thomson
et auteur de La fonction immobilière dans l'entreprise
(Delmas, 2004), estime que les entreprises possèdent
seulement 20 % du parc de bureaux, le reste appartenant
aux investisseurs. Les entreprises du CAC 40 possèdent
toujours un patrimoine immobilier important, représentant
16 % de leur capitalisation boursière selon l'IEIF
(Institut de l'épargne immobilière et foncière).
Mais dix ans en arrière, ce patrimoine s'élevait à 39 % de leur
capitalisation.
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Ce recul de l'immobilier en propre, donc de l'externalisation de cette fonction, répond avant tout à une logique financière. "Les dirigeants
d'entreprise qui n'ont pas de participation significative dans le capital adoptent un
comportement purement financier, note André Ledoit. Ils
cherchent à maintenir le meilleur compte d'exploitation
possible pendant leur mandat. Cela peut aller jusqu'à
limiter les travaux d'entretien des locaux."
Or pour maintenir le meilleur compte d'exploitation
possible, les intérêts et les amortissements s'avèrent souvent plus problématiques qu'un simple montant de loyer. Sans compter que la
vente du patrimoine immobilier peut permettre de désendetter l'entreprise. Reste que l'adoption des normes IFRS pourrait limiter ce mouvement.
Ces normes incluent dans le bilan les engagements futurs
dont, dans certains cas, les loyers. Ces loyers apparaîtraient
donc comme une dette.
Au-delà de l'aspect financier, les entreprises en externalisant la fonction immobilier recherchent également de la souplesse avec des baux de
six à neuf ans. "Elles gagnent ainsi en flexibilité.
Il est plus facile de résilier un bail que de vendre
un immeuble", insiste André Ledoit. Ces entreprises peuvent plus facilement
adapter leurs bureaux au gré des réorganisations,
restructurations et autres fusions acquisitions. A condition
d'avoir bien préparé leur externalisation, en
incluant des clauses évolutives.
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La
loi de Finances pour 2005 devrait favoriser ce mouvement d'externalisation.
Elle autorise à intégrer les actifs immobiliers
dans une SIIC (Société d'investissement immobilière
cotée). Jusqu'à fin 2007, la taxe sur les plus-values
sera de 16,5 %, payable en quatre ans, contre 33,3 %
en une seule fois. La SIIC doit ensuite conserver le bien pendant
cinq ans. Ce système permet aux entreprises de récupérer
des actions de la SIIC, qu'elle peuvent ensuite céder
sur le marché boursier. Les grands groupes pourront créer
leur propre société. En somme, louer sans vendre
tout à fait.
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