DOSSIER 
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Relation client multi-canal
La Redoute à l'écoute du Net
Pour accompagner ses clients sur Internet, le vépéciste s'est doté d'un centre de contacts multimédia. (janvier 2004)
 
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Depuis sa mise en ligne en 1995, le site Internet laredoute.fr enregistre une progression constante de son activité. Aujourd'hui, La Redoute réalise 15 % de son chiffre d'affaires par ce biais. Il y a encore un an, cette part était de 8 %.

Face à cette croissance, le vépéciste a dû mettre en place une structure capable de gérer des contacts clients d'un nouveau genre : e-mails, chat et "call back" (Ndlr : les appels téléphoniques demandés par les internautes). Ces flux sont traités depuis 2000 par le centre de contacts multimédia implanté à Lille. Un centre qui compte à ce jour vingt-quatre positions.

"Notre démarche est avant tout multi-canal, explique Didier Lieven, responsable des services Web à La Redoute. Chaque canal s'appuie sur les autres et les complète. Notre souci premier est d'être le plus proche possible du client : pour cela, nous lui offrons la possibilité de rentrer en contact avec nous, quel que soit le support qu'il utilise." En haut de cette cascade de canaux, figure le téléphone, l'outil que le vépéciste connaît le mieux. "C'est le canal que nous préférons, admet Didier Lieven. Mais les canaux nés avec Internet apportent une nouvelle dynamique."

Au centre de cette nouvelle dynamique s'impose l'e-mail. En moyenne, le centre multimédia reçoit de 1 000 à 2 000 messages par jour, auxquels il apporte une réponse dans les 24 heures. Les trois-quart des e-mails sont directement traités par le centre. L'équipe s'appuie sur des modèles de réponses et des phrases types, mais pas sur des formulaires pré-remplis.

Le quart restant des messages, qui nécessite un traitement approfondi, est dirigé vers des experts. "Le mail s'est vulgarisé et ne coûte pas très cher, constate Didier Lieven. Cependant, le traitement peut être long lorsqu'il y a des allers et retours entre l'équipe du centre multimédia et les experts." Malgré ces navettes, le coût de traitement d'un e-mail serait en moyenne quatre fois moins élevé que celui d'un appel téléphonique. De quoi faire réfléchir.

Nous étudions de près les possibilités en matière d'agents collaboratifs"

Didier Lieven, La Redoute

Pour les autres types de contacts apparus avec le Web, la logique de la maîtrise des coûts est en revanche bien moins évidente. C'est le cas du chat proposé aux internautes. Cet outil de dialogue en direct avec un conseiller permet d'asseoir la dimension interactive du site. Problème : il consomme beaucoup de temps à l'équipe du centre multimédia et coûte donc cher.

Pour limiter les frais, le service chat n'est pas disponible en cas de charge de travail importante due au traitement des e-mails. "Pour permettre de proposer un outil comparable et permanent, nous étudions de près les possibilités en matière d'agents collaboratifs, explique Didier Lieven. L'idée est de mettre en place un traitement automatique du chat, relayé par un conseiller humain en cas de nécessité."

Autre canal interactif coûteux : le "call back", baptisé Alloweb chez La Redoute. Ce service permet au client d'être rappelé dans l'heure qui suit sa demande et gratuitement. "Nous traitons plusieurs centaines d'appels par jour. La communication étant à notre charge, cela représente là aussi un coût important pour l'entreprise." Tout comme le chat, le "call back" est indisponible si le rythme de travail du centre multimédia est trop élevé.

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Afin de réguler ces différents flux, plus ou moins onéreux, le centre multimédia travaille également selon une autre logique : limiter au maximum le recours aux services clients. "Pour cela, il faut donner toute l'information nécessaire sur le site, notamment dans la FAQ, estime Didier Lieven. Pour être le plus efficace possible, nous nous appuyons sur les retours clients qui sont souvent riches d'enseignements." La gestion de la relation client cultive ainsi un paradoxe : elle n'est réussie que si elle est exceptionnellement utilisée par le consommateur.

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Rédaction, Le Journal du Management


   
 
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