DOSSIER 
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Négocier son salaire
80 % des cadres adoptent la négociation directe
Selon l'enquête en ligne du Journal du Management, 68 % des cadres comptent obtenir une augmentation de salaire en 2004. La méthode préférée pour y arriver : la négociation directe. (décembre 2003)
 
Un rendez-vous à préparer
C. Rabaud (Apec)
G. Conquet (Michael Page)
P. Sonnino (coach)

A chacun de tenter sa chance : au jeu des augmentations de salaire, 2004 s'annonce comme une année où l'individualisme primera. Parmi les 687 lecteurs du Journal du Management interrogés en ligne entre le 5 et le 19 novembre derniers, 80,2 % comptent, dans les mois à venir, négocier personnellement une hausse de salaire avec leur entreprise. Cette volonté de monter seul au créneau, et d'en découdre directement, apparaît alimentée par deux grands constats. Tout d'abord, 58,7 % des salariés interrogés n'ont bénéficié en 2003 d'aucune augmentation de salaire. En outre, 32,8 % indiquent que leur entreprise devrait revoir les salaires en 2004 uniquement au cas par cas.

Dans les mois qui viennent, comptez-vous négocier personnellement votre salaire avec votre entreprise ?
Oui 
 80,2 %
Non 
 19,8 %

Avez-vous bénéficié d'une hausse de salaire en 2003 ?
Non 
 58,7 %
Oui 
 41,3 %

Votre entreprise a-t-elle prévu de revoir les salaires à la hausse en 2004 ?
Oui, mais au cas par cas 
 32,8 %
Non 
 23,3 %
Oui, de façon globale 
 9,3 %
Ne sais pas 
 34,6 %

Cette prédominance des augmentations de salaire au "cas par cas" souligne un autre phénomène : l'incertitude. Entre les 34,6 % de salariés qui admettent ne pas connaître la politique salariale de leur entreprise pour l'année prochaine et les 32,8 % qui indiquent que leur entreprise a opté pour des augmentations au cas par cas, la majorité des répondants abordent 2004 sans aucune certitude quant à l'avenir de leur rémunération. In fine, seuls 32,6 % des salariés se disent fixés sur leur sort : pour 23,3 % l'entreprise ne reverra aucun salaire à la hausse, pour 9,3 % l'entreprise augmentera au contraire l'ensemble de la grille salariale.

Malgré cette forte incertitude, la majorité des lecteurs (67,8 %) estiment qu'ils devraient bénéficier d'une hausse l'année prochaine. Une part que l'on rapprochera, fort logiquement, des 80,2 % qui comptent négocier personnellement leur salaire.

A titre personnel, estimez-vous que vous bénéficierez l'année prochaine d'une hausse de votre salaire ?
Oui 
 67,8 %
Non 
 32,2 %

En étant réaliste, sur quelle hausse de salaire tablez-vous pour l'année prochaine ?
Moins de 5 % 
 36,1 %
De 6 à 10 % 
 32,0 %
De 11 à 15 % 
 13,1 %
De 16 à 20 % 
 9,8 %
Plus de 20 % 
 5,4 %
Aucune 
 3,6 %

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Ce regain d'optimisme, porté par les résultats potentiels de la négociation directe, reste bien plus pragmatique quant à la hausse attendue. 68,1 % des répondants qui comptent renégocier leur salaire tablent sur une augmentation inférieure à 10 %. Dans le même temps, 28,3 % des salariés espèrent dépasser la simple logique de rattrapage salarial avec une hausse supérieure à 11 %.

Si vous envisagez de négocier votre salaire, quels arguments comptez-vous mettre en avant ? (plusieurs réponses possibles)
 
Mes succès, les projets menés à terme
 63,5 %
Mon implication, le temps consacré
 56,3 %
Mes initiatives, mes idées, mon rôle dans l'entreprise 
 51,2 %
Mon adaptabilité, mon évolution
 48,9 %
Mes compétences, ma formation, mes qualités d'encadrement
 45,1 %
La tentation de quitter l'entreprise
 17,5 %
Mon respect des procédures, de la hiérarchie
 15,9 %
L'évolution de ma situation personnelle (enfant, mariage, déménagement...) 
 15,4 %
La qualité de mon reporting
 12,2 %

 


Un rendez-vous à préparer
C. Rabaud (Apec)
G. Conquet (Michael Page)
P. Sonnino (coach)

Pour négocier cette fameuse augmentation, le terrain de prédilection en matière d'argumentaire reste le terrain professionnel. Trois arguments dépassent ainsi le seuil des 50 % : les succès professionnels et les projets menés à terme (63,5 %), l'implication et le temps consacré (56,3 %), les initiatives, les idées et le rôle dans l'entreprise (51,2 %). Ces arguments, qui soulignent tous un important degré d'adhésion au projet de l'entreprise, balayent au passage des discours traditionnels comme le respect des procédures et de la hiérarchie (15,9 %) ou la qualité du reporting (12,2 %). L'esprit entrepreneurial est passé par là.

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Rédaction, Le Journal du Management


   
 
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