DOSSIER
.
.

Yves Barou (Thales)
"Le salarié devient peu à peu un client"
Depuis deux ans, le groupe s'appuie sur un nouveau programme d'actions de management des ressources humaines.
(19 juin 2003)


  Le sommaire du dossier

Le palmarès 2003 des "entreprises high-tech où il fait bon travailler" installe Thales en cinquième position du classement général et en première position parmi les groupes diversifiés. Spécialisé dans l'aéronautique, la défense et les technologies de l'information, Thales, l'ex Thomson-CSF, compte plus de 65 000 collaborateurs répartis dans le monde. Entretien avec Yves Barou, DRH du groupe.

Thales obtient cette année la place de premier groupe diversifié du palmarès. Comment expliquez-vous ce résultat ?
Yves Barou. Je crois que cette position traduit le chantier de fond initié depuis 2001 en matière de ressources humaines. Depuis deux ans, nous avons lancé le programme "People in action" qui repose sur des nouveaux principes de management des ressources humaines. Ce programme englobe notamment des plans de développement personnel, la mise en place d'un réseau de tuteurs et l'instauration d'un briefing d'information trimestriel pour chaque salarié. C'est une dynamique importante dont nous commençons à récolter les fruits.

Comme pour beaucoup d'entreprises high-tech, les initiatives menées par Thales en matière de stock-options sont jugées plutôt négativement par les salariés. Est-ce un constat auquel il faut se résigner ?
Chez Thales, nous avons environ 11 000 collaborateurs qui disposent de stock-options. Et ce n'est pas faire une grande révélation que de dire que ces stocks-options sont aujourd'hui sous l'eau. Pour palier à cet inconvénient, nous avons notamment mis en place un dispositif de rémunération variable. Mais dans ce domaine, la rigidité inhérente aux grandes structures ralentit le rythme des réformes.

Quels sont pour vous les grands enjeux actuels des ressources humaines ?
Au niveau de Thales, je vois trois grands enjeux. Tout d'abord faire que toutes les initiatives RH que nous lançons touchent l'ensemble des salariés. Cela signifie impliquer le management de terrain, mais aussi instaurer un "feed back" pour que nous ne soyons pas aveugles. Deusio, l'enjeu de la mobilité interne en favorisant la circulation des compétences, notamment à l'international. Enfin, le dernier enjeu, est d'arrêter la discrimination par l'âge. La période des préretraites est maintenant derrière nous : l'entreprise de demain devra être capable de proposer une véritable poursuite de carrière à ses collaborateurs de 55 ans et plus.

  Le sommaire du dossier

Les nouvelles technologies ont-elles un rôle clef pour répondre à ces trois enjeux ?
Nous assistons à une transformation importante de la culture des ressources humaines. Le salarié devient peu à peu un client. Il a donc besoin d'être bien plus informé et d'avoir accès à des services. L'intranet répond en partie à cette nouvelle exigence. Il permet de mettre les salariés dans une position davantage proactive. C'est un élément essentiel.

 

Rédaction, Le Journal du Management


   
 
Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters
 
Revenir en haut