DOSSIER
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Françoise Sagorin (Cisco)
"Il faut être imaginatif"
Après avoir mené une politique intensive de recrutement, Cisco se prépare aujourd'hui à une nouvelle pénurie des talents en fidélisant ses salariés.
(19 juin 2003)

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Le palmarès 2003 des "entreprises high-tech où il fait bon travailler" couronne Cisco avec une note globale de 3,79 sur 5. Le fournisseur de solutions réseaux pour Internet compte environ 13 800 salariés dans le monde. Entretien avec Françoise Sagorin, DRH de Cisco France.

Cisco obtient cette année la première place du palmarès des "entreprises high-tech où il fait bon travailler". Comment expliquez-vous ce résultat ?
Françoise Sagorin. Dans une période de contraction économique, d'autres valeurs prennent le relais en matière de ressources humaines. Il y a deux ans encore, la rémunération et les stock-options étaient les principaux moteurs des salariés. Aujourd'hui, l'adhésion des salariés au projet d'entreprise passent par des aspects plus sociaux, comme l'intégrité, la confiance, la flexibilité ou le simple fait d'inciter les managers à laisser leur porte ouverte. Dans tous ces domaines nous sommes très attentifs. C'est d'autant plus important que le secteur high-tech est par essence un peu froid, qu'il n'y a pas de produit physique pour cristalliser les valeurs.

Cisco obtient les meilleures notes sur la qualité du matériel fourni et sur la vision stratégique de l'entreprise. Quelles sont vos initiatives dans ces deux domaines ?
Concernant le matériel fourni, l'action sans nul doute la plus emblématique est celle de proposer à nos salariés de bénéficier d'un PC et d'une connexion à domicile. Le travail à distance est clairement l'une des valeurs sur lesquelles nous misons. En matière de stratégie, je crois que Cisco démontre surtout sa capacité à traverser les turbulences. Une fois de plus, c'est le grand principe de la flexibilité qui nous anime : nous n'avons pas de religion en matière de technologie, nous allons là où le marché va.

Cisco obtient en revanche une note plus faible concernant le suivi des salariés. Cela vous étonne-t-il ?
Pas vraiment, c'est un problème typique des jeunes entreprises high-tech. Au cours de ces quinze dernières années, nous avons eu une politique de recrutement intensive afin de bénéficier des meilleurs talents. Nous étions donc tournés vers l'extérieur en matière de ressources humaines. Aujourd'hui, nous devons inverser cette tendance et faire fructifier notre propre vivier de compétences. Notre objectif est de passer, sur les postes ouverts, de 40 à 60 % de recrutement à l'interne.

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Quels sont pour vous les grands enjeux actuels des ressources humaines ?
Nous allons vers une reprise du marché du travail qui va se traduire par une pénurie sur beaucoup de profils. Il nous faut donc préparer cette échéance en mettant en place, dès aujourd'hui, une stratégie de rétention et de fidélisation des collaborateurs. Pour y arriver, il faudra cultiver l'originalité en multipliant les services et les initiatives en faveur des salariés. Nous avons commencé à travailler suivant cette logique, en proposant à nos collaborateurs un service de pressing, une assistance juridique ou encore une journée où les enfants sont invités au bureau. Dans ce domaine, il faut être imaginatif.

 

Rédaction, Le Journal du Management


   
 
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