|
Le groupe Arcelor est né en février 2002 de la volonté de trois sidérurgistes, l'Espagnol Aceralia, le Luxembourgeois Arbed et le Français Usinor, de créer un leader mondial dans l'industrie de l'acier.
Auparavant, Usinor avait repris, en 1998, le groupe belge Cockerill, puis absorbé, en 2005, le brésilien CST. Jusqu'à présent, en Europe, une voiture sur deux est carrossée avec de l'acier Arcelor.
Le mercredi 26 juillet 2006, au terme de longs mois de tractations, Mittal Steel a définitivement mis la main sur Arcelor en annonçant que 92 % des actionnaires du groupe européen avaient accepté son offre d'achat de 25 milliards d'euros. Cette fusion a donné naissance à un nouveau colosse de la sidérurgie mondiale. Rebaptisé Arcelor Mittal, le nouveau groupe produira 116 millions de tonnes d'acier chaque année, c'est à dire trois fois plus que n'importe lequel de ses concurrents. Son chiffre d'affaires s'élève à 60 milliards d'euros et ses effectifs à 320.000 salariés, répartis sur 61 sites dans 27 pays. Désormais, les anciens actionnaires d'Arcelor détiennent 50,6 % du capital et ceux de Mittal 49,4 %, dont 43 % pour la famille de Lakshmi Mittal. L'homme d'affaires indien reste donc, de très loin, le premier actionnaire.
Plus largement, le secteur de l'acier
a cette particularité que même si l'on ne disposait plus de mines de fer ou de charbon, on pourrait le produire en le recyclant éternellement. Ce qui se fait déjà en Europe pour 40 à 45% de sa production. Or après le bois, il s'agit du matériau le plus utilisé dans le monde, devant le béton et les matières plastiques. Un marché, donc, qui n'est pas prêt de s'éroder.
|
