Journal du Net > Management > Canicule : un nouveau risque pour l'employeur

 

"En région parisienne le seuil maximal peut atteindre 31°C alors que dans le sud, le seuil d'alerte s'élève à 36° C"

Oublions tout de suite l'idée d'inviter son personnel à venir en maillot de bain, mieux vaut suivre les recommandations proposées par l'INRS. Des mesures de prévention simples peuvent être apportées en cas de températures inhabituellement chaudes. Elles doivent être intégrées le plus en amont possible, dans le cadre d'une prévention globale mise en place par l'entreprise. Il s'agira d'une part de mesures visant à informer et à former le personnel, et d'autre part de mesures touchant à l'organisation du travail. Nous en citerons quelques unes.

 

- Aménagement des horaires de travail, des temps de pause ;

- Mise à disposition de fontaines de rafraîchissement collectives, de brumisateurs d'eau, de vaporisateurs d'humification… ;

- Mise en œuvre de ventilateurs d'appoint, extracteurs de chaleur, à utiliser seulement en deçà d'une température ambiante de 33°C dans la mesure où ils contribueraient à augmenter la température ;

- Signaler tout disfonctionnement pouvant être source de risque ;

- Arrêt éventuel des équipements de bureau (imprimantes, photocopieurs) et de toute autre source additionnelle de chaleur, dès que la température sèche de l'air ambiant dépasse 30°C ;

- Pose de films anti-solaires sur les parois vitrées, de stores extérieurs ou de volets ;

- Eviter les efforts physiques trop importants ;

- Utiliser systématiquement les aides mécaniques à la manutention ;

- Porter des vêtements amples, légers, de couleur claire.

 

En tout état de cause, il est important de tenir compte de la spécificité de chaque activité pour choisir les moyens les mieux adaptés.

 

 

Conclusion

Il a été démontré que les populations ne résistent pas de la même façon aux fortes chaleurs. Ainsi en région parisienne le seuil maximal peut atteindre 31°C alors que dans le sud, le seuil d'alerte s'élève à 36°C. C'est pourquoi, l'employeur doit prévenir les accidents professionnels liés à l'élévation de la chaleur et par conséquent, il doit définir une politique de travail en période caniculaire.

 

En effet, il ne peut se permettre d'attendre que Météo France annonce que le seuil d'alerte est déclenché, aussi bien sous l'angle du droit du travail que sous celui de la loi sur les nouvelles régulations économiques. Remarquons que, pour réaliser sa charte, outre le fait de s'adresser à un avocat, il peut également s'inspirer de l'étude de l'INRS qui présente des méthodes d'évaluation du risque "météorologique". Ces méthodes varient entre l'utilisation du "Heat index" (combinaison des facteurs température/humidité) et des méthodes plus complexes se basant sur une évaluation de la contrainte, de l'astreinte, et de la dépense énergétique du travailleur.

 

Finalement, un aménagement des locaux allié à un guide d'information des salariés sur les comportements à adopter en périodes de températures très élevées, doit permettre au chef d'entreprise de gérer la menace caniculaire en élaborant une charte de travail en période de canicule dont l'efficacité fera oublier la "phobie caniculaire" à tous ceux qui œuvrent durant cette période…et donc de mieux travailler.

 


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