En hausse, en baisse

Comme prévu, les Chinois et les consommateurs du Nord profitent du démantèlement de l'Accord Multifibres (AMF) sur les quotas textiles. Selon des statistiques du gouvernement chinois, les exportations de textile ont augmenté de 29% sur les trois premiers mois de l'année. Les ventes aux Etats-Unis ont bondi de 258 % depuis la fin des quotas, le 1er janvier 2005. Au niveau mondial, ce sont les pantalons, chemises en coton et sous-vêtements qui ont connu les plus fortes progressions. La Chine confirme ainsi sa place de principal exportateur mondial de vêtements.

Le déficit du commerce extérieur français s'est creusé en février, atteignant 1,52 milliard d'euros, d'après les Douanes. Il représentait 1,22 milliard en janvier. Les prix du pétrole contribuent fortement à cette hausse du déficit. Les exportations enregistrent une hausse de 0,4 % pour le trimestre, surtout grâce aux équipement professionnels, à l'agroalimentaires et à l'énergie. D'après l'Insee, la production industrielle française s'est contractée de 1 % en février, hors énergie et agroalimentaire. Les importations représentent plus de 31 milliards d'euros, dont 3,8 milliards de produits énergétiques. La progression des exportations chinoises de textile se compense par la baisse des exportations intra-européennes.

Le déficit français n'a rien à envier au déficit commercial américain, qui vient d'enregistrer un nouveau record, atteignant 61 milliards de dollars en février, d'après le département du Commerce. Les analystes s'attendaient à une somme plus raisonnable : 59 milliards de dollars. Le déficit a augmenté de 4,3 % par rapport au mois de janvier. La hausse des prix du pétrole est là aussi responsable. Les Américains ont également acheté des niveaux record de voitures, de biens de consommation et de produits alimentaires. Ce déficit inquiète certains observateurs qui constatent que le pays dépend de plus en plus des capitaux étrangers.