Le
bon goût est aussi affaire de proportion
"Ce qui était une petite affaire personnelle est
devenu un cirque fatal d'événements hors de toutes proportions."
Telle est la réaction de Martha Stewart. La productrice de
journaux et d'émissions axés sur la décoration intérieure,
la cuisine et le jardin, était considéré comme la reine de
la décoration et du bon goût aux Etats-Unis, en Asie et en
Grande-Bretagne. Elle vient d'être condamnée à cinq mois de
prison et cinq mois de résidence surveillée, pour avoir menti
aux enquêteurs au sujet de la vente de presque 4 000
actions de ImClone en 2001. Elle aurait reçu plus de 170 000
mails de soutien en quelques semaines.
A lire sur
The
New York Times
Les stars patrons : le retour
Martha Stewart n'est pas la seule à déchaîner
les passions. Après deux ans d'acharnement, la cote de popularité
des patrons est maintenant à la hausse. On assiste au retour
du patron héros, avec des figures comme Bill Ford ou Trump.
Même la presse se fait plus clémente. Les actionnaires les
plus "activistes" sont moins agressifs. Messieurs Sarbanes
et Oxley ont contribué à ce retournement de situation, avec
des règles de transparence plus strictes. Seuls les organismes
de régulation n'ont pas baissé la garde. Ils seraient même
plus exigeants.
A lire sur
Economist.com
Et pourtant, certains sont mal en point
En 1995, alors que ses concurrents développaient
de nouveaux serveurs pour Microsoft, Scott McNealy, le patron
de Sun avait choisi d'investir dans son propre logiciel, Solaris.
Ses profits ont explosé. A la fin des années 90, McNealy a
encore tracé sa route, loin des conseils de Wall Street. Mais,
cette fois-ci, les ventes ont chuté. Il sait aujourd'hui qu'il
a commis des erreurs. Est-ce trop tard pour les corriger ?
A lire sur
BusinessWeek
Un
tout petit monde
Terra Economica nous fait découvrir le site theyrule.net
qui cartographie les liens entre dirigeants des plus grandes
compagnies américaines. Partez de McNealy, vous verrez qu'il
n'est pas si seul.
A lire sur
Terra
Economica
dans lequel les femmes n'ont pas beaucoup de place
Une seule femme dans le top management de Morgan
Stanley. Et 200 qui portent plainte. La banque américaine
a évité le procès en leur offrant 54 millions de dollars,
dont 12 millions destinés à Allison K. Schlieffelin, la première
à avoir saisi la justice. 2 millions de dollars seront destinés
à des formations anti-discrimination chez Morgan Sanley. Mais
la banque prétend toujours n'avoir jamais discriminé une femme.
Cet arbitrage ne représente que très peu pour les comptes
de l'entreprise, et laisse des questions sans réponse puisque
les tribunaux n'ont pas pu se prononcer.
A lire sur
BusinessWeek
(payant)
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