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Plus souple qu'une formation en présentiel, l'e-learning est une solution que regardent de près les entreprises. Dans quels cas est-elle pertinente ? Quelle solution technique adopter ? Quel prestataire choisir ? Conseils.

 

Quelle cible pour l'e-learning ?

Tous les salariés de l'entreprise peuvent être éligibles à une formation en e-learning. Pour les catégories ne disposant pas de poste de travail ni même d'ordinateur, les cours peuvent tout à fait avoir lieu dans un centre de ressources commun à l'ensemble du site. Un baromètre réalisé par le Préau, centre d'études et de conseil sur l'e-learning dépendant de la CCIP, constate néanmoins que les cadres et les techniciens ou agents de maîtrise sont les plus concernés, dans la pratique, par ce type de formation (respectivement 86 et 80 % des cas).

 

Raphaël Gnanou, Préau de la CCIP
 
Raphaël Gnanou, responsable du Préau de la CCIP
 
"Un cahier des charges insuffisamment précis donnera un outil inutilisable"

Tout dépend de l'utilisation que l'on souhaite en faire. Le principal atout de l'e-learning est la souplesse qu'il procure dans le déroulement de la formation. Il est donc tout à fait adapté aux programmes que l'on souhaite faire suivre par un grand nombre de salariés, a fortiori lorsqu'ils se trouvent sur des sites différents. Une formation en salle coûterait en effet très cher et nécessiterait une organisation bien plus lourde. Avec l'e-learning, les salariés concernés se forment où ils le veulent et quand ils le veulent. Enfin, le module peut être utilisé plus tard dans le temps, pour des révisions ou pour de nouveaux collaborateurs par exemple, sans qu'il y ait besoin d'organiser une nouvelle session. "Pour bien évaluer le coût de l'e-learning, il ne faut pas oublier de prendre en compte ce que coûterait le fait de ne pas former rapidement un collaborateur", fait ainsi remarquer Marc de Quercize, directeur du prestataire iProgress.

 

Ne pas abandonner le présentiel

Pour autant, la formation présentielle ne doit pas être totalement abandonnée. De petits effectifs ne justifient pas le développement et l'achat d'outils d'e-learning. En outre, certaines formations, comme celles en management, sont souvent divisées en deux parties, l'une en salle et l'autre (exercices, cas et simulations…) à distance. Enfin, comme tout projet d'envergure, le passage à l'e-learning peut se faire progressivement, en commençant par des modules et des cibles tests.

 

Dans tous les cas, la rédaction du cahier des charges doit être extrêmement soignée. Une bonne analyse des besoins et des ressources que l'on a à disposition est la condition sine qua non d'une prestation de qualité. "Si le cahier des charges n'est pas suffisamment précis, le résultat sera un outil inutilisable, que l'on regardera trois ou quatre fois puis qu'on laissera de côté", met en garde Raphaël Gnanou, responsable du Préau.

 


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