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ENTREPRISE
 
05/07/2006

Immobilier d'entreprise
Certaines villes de province sont des points chauds

En 2005, le marché de l'immobilier d'entreprise a été dynamique en région. Soutenues par une forte demande, des villes comme Lyon, Nice ou Marseille sont de plus en plus chères à l'achat comme à la location.
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Les prix en
Ile-de-France

Jacques Bagge (Jones Lang LaSalle)
Centre d'affaires ou location classique ?
Les prix à Paris
Les prix en Ile-de-France
Les prix en régions
Le marché régional de l'immobilier d'entreprise est moins volatile que le marché francilien et la progression des valeurs y est plus douce, bien que les volumes commercialisés - location ou vente - y soient semblables. La demande placée y atteint en effet près de 2 millions de m² en 2005. Les marchés régionaux fluides et ayant atteint une taille critique sont très attractifs, notamment pour les investissements. Bien entendu, ils restent localisés au niveau des grandes agglomérations qui enregistrent une croissance de 9 % des volumes commercialisés, à 1,2 millions de m² en 2005. L'offre disponible se réduit en conséquence.


Plus de ventes en région
L'offre placée se caractérise par des ventes à l'utilisateur plus développées en région qu'en Ile-de-France. "Une tendance liée avant tout au tissu économique où les petites entreprises profitent des taux d'intérêts bas et de la fiscalité favorable liée au montage en SCI pour investir dans du patrimoine immobilier", explique Aurélie Lemoine, directrice des études chez CBRE. Le secteur public joue ici un rôle important dû à une politique de décentralisation de certaines fonctions et à une optimisation de la rentabilité immobilière.

En 2005, la majorité des mouvements a eu lieu à Lille, Lyon ou encore Toulouse où l'avionneur Airbus a effectué une grosse transaction et peine à trouver une offre dans le neuf correspondant à ses besoins. Vient ensuite Strasbourg, Nantes, Bordeaux, Aix, Marseille, qui offrent un vrai marché tertiaire. Rennes, qui n'en fait pas partie, a également montré une forte dynamique.

Les bureaux en régions : LES VENTES
(CBRE Bourdais - Valeurs au 31/12/2005)
Métropoles régionales
Prix de vente (en euros HT ou HD / m²)
Neuf ou restructuré
Récent
Ancien
1.450 / 3.000
1.300 / 1.600
1.100 / 1.500
Angers
1.200 / 1.450
850 / 1.100
550 / 900
1.300 / 2.400
1.100 / 1.400
900 / 1.200
Avignon
1.350 / 1.540
1.000 / 1.200
550 / 950
1.250 / 1.600
900 / 1.200
700 / 900
Caen
1.000 / 1.200
800 / 900
NS
1.250 / 1.500
900 / 1.100
700 / 900
Grenoble
1.200 / 1.650
850 / 1.150
650 / 850
1.200 / 1.500
1.200
750 / 1.050
Lille
1.300 / 2.300
1.000 / 1.900
500 / 1.300
2.400 / 2.600
1.400 / 2.100
1.100 / 1.600
Marseille
1.600 / 2.200
1.200 / 1.860
1.000 / 1.500
1.250 / 1.550
850 / 1.200
600 / 950
Montpellier
1.200 / 1.400
1.100 / 1.300
850 / 1.000
980 / 1.950
800 / 1.300
420 / 820
Nancy
1.200 / 1.450
1.100 / 1.300
800 / 1.100
1.300 / 1.800
1.200 / 1.400
1.000 / 1.200
Nice
2.000 / 3.500
1.800 / 3.000
1.000 / 4.000
1.400 / 1.800
1.000 / 1.200
900 / 1.000
Rennes
1.350 / 2.350
1.150 / 1.300
950 / 1.200
1.200
880 / 1.950
470 / 615
Sophia-Antipolis
1.500 / 2.000
1.000 / 1.350
900 / 1.000
1.200 / 2.200
940 / 1.450
690 / 1.200
Toulouse
1.300 / 1.750
1.000 / 1.500
700 / 1.000
N.S. : non significatif


Des hausses de prix localisées
De manière générale, les prix de vente de l'immobilier ont augmenté, même si cette progression est moins prononcée qu'en Ile-de-France. Par contre, certaines villes représentent des points chauds stimulés par la demande. Ainsi, la fourchette basse du prix au m² de l'immobilier neuf ou restructuré explose avec + 41 % à Lyon, et curieusement chute de 17 % à Montpellier. Ailleurs, la fourchette haute grimpe de 18 % à Grenoble, 24 % à Orléans, 26 % à Annecy, 39 % à Lille, 57 % à Rennes, ou encore 60 % à Mulhouse. Lyon et Nice demeurent de loin les villes les plus chères de province.

Côté location, en 2005, le loyer moyen des immeubles neufs ou restructurés est passé à 145 euros par an et par m², hors taxes et charges, soit une hausse d'à peine 3 % par rapport à 2004. Parmi les villes les plus chères se trouvent Annecy, où l'effet de rareté joue pleinement, Lyon, Marseille ou encore Nice, dont la fourchette de prix supérieure passe la barre des 200 euros du m² par an, hors taxes et charges. Pour d'autres, c'est la fourchette basse qui est revue à la hausse : + 11 % à Toulouse, + 12 % à Grenoble, + 14 % à Caen, + 19 % à Bordeaux, + 26 % à Lyon, + 22 % à Rouen. Metz, au contraire, perd 12 %. Le prix de l'ancien, quant à lui, se stabilise.

Les bureaux en régions : LA LOCATION
(CBRE Bourdais - Valeurs au 31/12/2005)
Métropoles régionales
Loyers (en euros HT HC/m²/an)
Neuf ou restructuré
Récent
Ancien
125 / 150
120 / 130
110 / 120
Angers
110 / 140
90 / 110
65 / 95
120 / 210
100 / 115
70 / 90
Avignon
130 / 150
107 / 125
77 / 105
125 / 140
100 / 130
85 / 100
Caen
110 / 125
95 / 110
75 / 90
95 / 140
90 / 115
70 / 85
Grenoble
116 / 145
95 / 115
70 / 95
105 / 130
90 / 110
55 / 90
Lille
110 / 165
90 / 130
60 / 100
195 / 205
135 / 170
120 / 170
Marseille
115 / 210
130 / 175
100 / 150
105 / 135
100 / 100
60 / 100
Montpellier
130 / 140
115 / 125
95 / 105
100 / 195
82 / 120
40 / 85
Nancy
115 / 128
92 / 115
80 / 100
115 / 160
100 / 120
90 / 105
Nice
150 / 200
130 / 160
85 / 140
125 / 142
105 / 125
80 / 100
Rennes
125 / 160
110 / 120
85 / 105
110 / 150
90 / 115
75 / 90
Sophia-Antipolis
150 / 170
130 / 145
100 / 130
110 / 175
90 / 130
70 / 110
Toulouse
120 / 150
115 / 125
90 / 110


Une offre disponible en baisse et inadaptée
L'offre immédiate disponible a subi une pression à la baisse en région, passant de 1,4 à 1,3 millions de m² en l'espace d'un an. Les entreprises préfèrent les locaux neufs ou restructurés (luminosité, climatisation, équipements, grands plateaux...) face aux bureaux de seconde main, beaucoup moins attractifs. Or, en région, 83 % de l'offre disponible est de seconde main, contre 70 % en Ile-de-France. A titre d'exemple, à Toulouse, l'offre immédiatement disponible a diminué de 17 % en 2005, la part du neuf ou restructuré ne représente plus que 5 % du total. A Montpellier, l'offre a chuté de 59 %, ne laissant libre qu'une majorité de locaux de seconde main et de petite taille. Le taux de vacance a d'ailleurs perdu trois points à 1,9 % signifiant une saturation du marché local.

En savoir plus

Exceptions à la règle, dans certaines villes, l'offre immédiatement disponible augmente. Ainsi, Lyon offre la surface disponible la plus importante du marché provincial - 310.000 m² - soit 10 % de plus qu'en 2004. La part du neuf et du restructuré croît de 4 points à 26 % de l'ensemble de l'offre. A Nice, l'offre augmentant de 20 % est fortement caractérisée par des locaux anciens, ainsi que l'absence de grandes surfaces. Le taux de vacance gagne deux points et passe à 19 % en 2005. Au contraire, Lille offre 41 % de surface disponible de plus qu'en 2004, avec une nette amélioration de la qualité car la part du neuf et restructuré est passée de 14 à 24 % de l'offre.

Bref, "l'offre de locaux neufs ou restructurés est insuffisante malgré plusieurs programmes de construction à Lille, Lyon ou Aix notamment qui devraient être disponibles à l'horizon 2006-2007. Mais il est difficile de trouver des terrains biens positionnés", conclut Aurélie Lemoine.

Les bureaux en régions : OFFRE DISPONIBLE
(CBRE Bourdais - Valeurs au 31/12/2005)
Métropoles régionales
Offre immédiatement disponible au 31/12/2005 (en m²)
51.000
(-12%)
Angers
18.000
=
37.000
(-12%)
Avignon
9.200
(-28%)
100.000
(-25%)
Caen
23.000
(-43%)
15.000
(-12%)
Grenoble
85.500
(-19%)
38.600
(+45%)
Lille
170.000
(+42%)
310.000
(+10%)
Marseille
87.000
(-17%)
38.500
(-1%)  
Montpellier
27.000
(-59%)
49.100
(-16%)
Nancy
27.660
(-16%)
55.000
(+10%)
Nice
60.000
(+20%)
33.000
(+38%)
Rennes
33.000
(-3%)  
37.000
(-22%)
Sophia-Antipolis
70.000
(-15%)
95.000
(+1%)  
Toulouse
76.000
(-17%)


Les prix en
Ile-de-France

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