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26/01/2005

Communication de crise
...et les flops

Au travers de dix événements, des exemples de communication de crise réussie ou non.
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Les communications maladroites

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Air France - Refus d'embarquer un adulte trisomique
Ça passe ou ça casse
Vingt crises qui ont marqué
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Trois stratégies possibles
En juillet 1998, Air France essuie deux micro-crises avec le refus d'embarquer un adulte trisomique non accompagné puis, peu après, la position commerciale adoptée face à une personne obèse, obligée de payer deux places. "Dans un premier temps, la compagnie n'a pas réagi pas face à deux événements qui lui paraissaient de moindre importance après la crise et la grève déclenchées par le syndicat national des pilotes de lignes le 1er juin 1998, à la veille de la Coupe du monde de football, estime Thierry Libaert, chercheur et maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris. Finalement, l'ampleur médiatique de la crise a obligé Jean-Cyril Spinetta, le président d'Air France, à répondre en personne aux médias, mais trop tard. Le facteur temps avait fait son oeuvre et l'entreprise était en position de défensive. L'intervention d'un porte-parole dès le départ aurait sans doute suffit."

Coca-Cola - Présence supposée de dioxine dans des canettes
En juin 1999, le secrétaire d'Etat à la consommation interdit en France la commercialisation des canettes de Coca-Cola à la suite d'intoxications alimentaires détectées chez des enfants en Belgique. Le groupe Coca-Cola a attendu une dizaine de jours avant de communiquer sur le sujet, alors que le problème sanitaire était limité. Un délai trop long, alors que l'Europe sortait à peine de l'affaire des poulets à la dioxine.

Total - Naufrage de l'Erika en Bretagne
Suite au nauffrage de l'Erika, en décembre 1999, Total commence par ne pas communiquer, puis par nier sa responsabilité dans la marée noire qui souille les côtes bretonnes, avant finalement d'adopter une position inverse. "En comparaison, le nauffrage du Levoli Sun en octobre 2000 large du Cotentin est passé presque inaperçu, analyse Thierry Libaert. Le président de Shell s'était alors rendu en personne sur place et avait présenté ses excuses immédiatement, reconnaissant ainsi sa responsabilité et prenant position. Il a également assumé les faits en débloquant tout de suite des financements pour réparer les dommages." Malgré une communication hasardeuse, Total enregistrera d'excellents résultats financiers en 2000. Côté ressources humaines et recrutement, les conséquences se sont révélées en revanche plus délicates, de nombreux salariés n'osant plus dire alors qu'ils travaillaient chez Total. Deux ans plus tard, en septembre 2001, Thierry Demarest, le président de Total, mettra à profit cette première expérience douloureuse suite à l'explosion de l'usine AZF.

Danone - Fermeture des usines LU
En janvier 2001, Danone annonce la fermeture de deux usines LU à Ris-Orangis et à Calais, alors que les bénéfices du groupe dépassaient les 600 millions d'euros. "Danone a très mal réagi dans cette affaire, notamment en s'attaquant au site de soutien Jeboycott.com, ce qui a provoqué beaucoup de bruit dans la presse, décortique Didier Heiderich, président de l'Observatoire international des crises. L'action juridique lancée par Danone a révélé l'entreprise sous un autre jour. Alors qu'elle représentait l'une des marques les plus aimées des français, elle a été perçue lors de cette crise comme une multinationale prête à broyer tout sur son passage."

Bouygues Telecom - Panne de réseau
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En novembre dernier, le réseau de Bouygues Telecom a été paralysé par une panne nationale de plusieurs heures. Au-delà de cette panne, le geste commercial proposé aux clients en dédommagements est apparu limité avec la gratuité, a posteriori, d'une journée de communications. "Bouygues Telecom aurait du être plus méfiant, car sur le secteur de la communication tous les consommateurs sont au courant du moindre bruit, analyse Didier Heiderich. L'opérateur est tombé dans le piège de l'effet d'annonce en indiquant qu'il allait réparer les dommages subis. Or le geste a été bien en-dessous des attentes suscitées. Bouygues Telecom a parlé trop vite."

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