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DOSSIER 
 
06/10/2004

Se mettre au vert, un an après
Que sont-ils devenus ?

En octobre 2003, ils nous racontaient leur vie de néo-rural. Un an plus tard, que sont-ils devenus.
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"La famille est stabilisée et intégrée"

Christian Cantaux, 46 ans, marié, quatre enfants
Chef d'entreprise

Christian Cantaux a quitté la région parisienne depuis trois ans pour s'installer à Beaune (Côte d'Or). Cet ingénieur en automatisme industriel, habitué à la mobilité géographique (lire son témoignage en octobre 2003), a quitté le groupe Pechiney pour créer sa propre entreprise dans l'univers des logiciels.

Evelyne Gilavert,
installée dans le Gard

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Un an après, où en êtes-vous dans votre carrière en province ?
Mon projet de quitter la ville, Paris, a complètement abouti. J'ai même quitté le groupe Pechiney pour éviter de déménager pour la dix-neuvième fois et j'ai créé une entreprise afin de pouvoir rester à Beaune. Si c'était à refaire, nous le referions sans hésiter.

Quel bilan tirez-vous de votre changement de vie ?
Très positif aux niveaux professionnel, personnel et familial. La famille est stabilisée et intégrée, le travail est plus efficace et moins stressant. Mon épouse a repris une activité professionnelle interrompue durant douze ans, ce qu'elle souhaitait. Et si je n'avais pas été en province, j'aurais par contre facilement retrouver un emploi sur la région parisienne.

Votre intégration en province s'est-elle bien passée ?
J'avais vécu la plupart du temps en province, j'y étais donc habitué. D'autre part, l'intégration en Bourgogne c'est facile : les Bourguignons sont des gens sympas, même si les Beaunois sont un peu fermés. Mais après trois ans le réseau est constitué, et le fait d'avoir quatre enfants multiplie les contacts.

Etes-vous satisfait professionnellement ?
La satisfaction professionnelle est due davantage à la prise en charge de mon avenir, par la création d'entreprise, qu'à la mise au vert. Professionnellement, le fait d'habiter dans une ville desservie par quinze TGV par jour en direction de Paris a été un point très fort dans notre décision initiale de mise au vert.

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Avec le recul, quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent se mettre au vert ?
Plusieurs points essentiels sont à valider en famille. L'idéal est d'abord d'avoir des connaissances locales préalables, comme des amis ou de la famille, qui aideront à l'intégration. Pour s'intégrer, il faut s'impliquer dans les associations locales, le temps gagner sur les déplacements le permet. Concernant les enfants, il faut prendre en compte l'âge. Les ados qui ont vécu longtemps dans un même lieu se transplantent assez difficilement ou alors il faut trouver des contreparties qui serviront de monnaie d'échange, comme de nouvelles activités. Il faut également prendre en compte le travail de l'époux ou de l'épouse. En province, le marché est plus restreint qu'à Paris, la durée avant de retrouver un travail peut être longue et, au bout du compte, l'évolution professionnelle est plus lente, voire nulle.

Evelyne Gilavert,
installée dans le Gard

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