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(juin 2004)

Veille stratégique
Veille continue chez Atmel France

Spécialisée dans l'imagerie high-tech, une filiale française d'Atmel, basée à Grenoble, s'est dotée d'une cellule de veille hautement active. Quatre personnes en interne et un partenaire alimentent ce dispositif.
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Dans certains secteurs d'activité, la veille est une obligation. Atmel le sait bien. Spécialisée dans la conception et la fabrication de semi-conducteurs et de circuits intégrés, Atmel a été créé en 1984 en Californie. Aujourd'hui, la société compte quelques 8 000 salariés et affiche une présence dans près de soixante pays. Parmi ces pays, la France. En mai 2000, Atmel a racheté une filiale de Thomson CSF située à Grenoble. Ce site français dispose d'un effectif de 500 personnes et réalise un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros.

 

Atmel Grenoble est une entreprise spécialisée dans l'imagerie : conversion numérique, capteurs d'images, transmission analogique... Ces technologies trouvent leurs applications dans des secteurs et des produits variés tels que les caméras, les appareils photo numériques, les téléphones portables, les capteurs médicaux ou l'automobile. Des domaines d'activité hautement concurrentiels, où l'innovation est décisive.

 

Pour répondre à ces enjeux, la filiale française dispose d'une cellule info-veille, au sein du service business development, dépendant directement de la direction générale. Cette cellule est née en 1998. "La veille nous permet, par une remontée d'informations pertinentes, de prendre des décisions de développement, ou non, de produits, et de nous positionner, explique Philippe Rommevaux, responsable du service business development. Cette activité s'articule autour de trois points : veilles concurrentielle, technologique et opérationnelle."

 

Pour mener cette activité, Atmel Grenoble a fait le choix de développer cette activité majoritairement en interne mais externalise certains services. "C'est une façon de s'assurer de la rentabilité du dispositif et de la qualité des informations remontées." Pas question, donc, de s'installer dans une veille statique, l'idée étant de mettre en concurrence les différentes sources possibles et leur coût.

 

La veille repose sur un réseau interne de capteurs"

Philippe Rommevaux, Atmel

En interne, le service info-veille se compose de trois collaborateurs : un documentaliste, une personne qui s'occupe de développer les services de veille, et une autre en charge des relations extérieures et l'approvisionnement en publications. S'ajoute à cette équipe de base une dernière personne, indépendante, attachée à la veille sur les brevets : elle sélectionne des brevets, les identifie et en fait des résumés. L'ensemble de ce service info-veille donne lieu à des synthèses ponctuelles et à des dossiers réactualisés périodiquement.

 

Côté externe, Atmel fait appel à des prestataires, notamment pour avoir accès à des bases de données comme Questel (pour les brevets). "L'Arist (Ndlr : l'Agence régionale d'information stratégique et technologique) nous fournit également une veille classique pour les brevets, explique Philippe Rommeveaux. Mais nous développons nous même des veilles sur des sujets cruciaux et ponctuels." Dans le même esprit, des abonnements à des bases de données externes comme Dialog, permettent la recherche de publications. En parallèle, l'Arist et Atmel travaillent, main dans la main, sur la mise en place d'une base de données interne, pour capitaliser des informations concernant les brevets.

 

La diffusion de l'information utile pour les salariés, produite par la veille, s'effectue, elle, de plusieurs manières. "Tout d'abord une synthèse est fournie sous forme de bulletins de veille internes et mensuels. Ces bulletins classent les informations du mois, récoltées entre autres par un réseau interne de capteurs d'information qui ne font pas forcément partie du service info-veille. Par ailleurs, des informations sont disponibles sur intranet. Des profils d'utilisateurs ont été créés pour permettre aux salariés de recevoir des alertes ou des news hebdomadaires. Nous tenons compte ici des différents profils métiers des collaborateurs et de leur pôles d'intérêt."

 

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Aujourd'hui, le budget de veille d'Atmel Grenoble s'élève à 80 000 euros par an, hors masse salariale. "L'approvisionnement de références est assez conséquent au plan financier : achat de publications, d'ouvrages, abonnements à des bases...", explique Philippe Rommeveaux. Prochaine étape de cette stratégie de veille chez Atmel : développer davantage de produits de veille personnalisés et éventuellement mettre en place une veille internationale à l'échelle des différentes filiales du groupe.

 

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