DOSSIER 
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Se mettre au vert
La grande famille des néo-ruraux
Les citadins qui fuient la vie urbaine ont un nom : ils s'appellent les néo-ruraux. D'ici 2008, près de 2,5 millions de personnes devraient rejoindre ce club de plus en plus ouvert.
 
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"Ils quittent un à un le pays pour s'en aller gagner leur vie, loin de la terre où ils sont nés..." Près de trente années après sa sortie, la chanson de Ferrat n'est plus vraiment dans l'air du temps. Enfin presque. Car plus que jamais la mer, la campagne et la montage n'ont été belles. A tel point que la transhumance pour le formica et le ciné s'est tout simplement inversée. Pollution et embouteillages d'un côté, TGV et Internet de l'autre, sont passés par là. Désormais, dans chaque travailleur citadin, ou presque, sommeille l'espoir de se mettre au vert en travaillant à distance via le Web ou en effectuant des allers-retours rapides vers la ville (lire l'article sur le TVG Le Mans-Paris).

Selon une enquête publiée en juin dernier par Ipsos, quelque 2 millions de Français ont déserté les espaces urbains au cours des cinq dernières années pour s'installer dans des communes de moins de 2 000 habitants. Un mouvement qui devrait se confirmer dans les cinq ans à venir avec un flux de 2,4 millions de "néo-ruraux" supplémentaires.

Un autre chiffre confirme l'ampleur du phénomène : 84 % des maires de communes rurales indiquent aujourd'hui avoir été approchés par des citadins susceptibles de venir s'installer parmi leurs administrés. Dans 17 % des cas, ces candidats à la vie rurale sont même porteurs d'un projet économique local.

"Le bonheur est dans le pré", "Une hirondelle a fait le printemps", "Bienvenue au gîte"... Ces dernières années, le retour aux sources est très tendance au cinéma.

Même engouement pour le retour aux sources parmi les lecteurs du Journal du Management. Interrogés via une enquête en ligne, près d'un tiers d'entre eux indiquent avoir un projet pour se mettre au vert, les deux autres tiers ne s'interdisant pas un jour ou l'autre de quitter la ville pour vivre autrement.

Un plébiscite face auquel toutes les destinations ne sont pas sur un même piédestal. Les régions Bretagne, Provence-Alpes-Cote-d'Azur et Rhône-Alpes sont aujourd'hui les points de chute préférés des néo-ruraux (lire les résultats de l'enquête).

Qu'espérent trouver ces "expatriés de l'intérieur" en quittant la ville tout en conservant une activité professionnelle ? Un nouvel équilibre, un nouveau compromis entre qualité de vie et choix de vie. Comme l'explique l'un de ces néo-ruraux, fraîchement lancé dans l'aventure, "nous sommes en chemin vers le bonheur, en pouvant mettre en cohérence trois sphères : la famille, le professionnel et nos envies".

Pour comprendre les raisons de cette lame de fond, mais aussi ses avantages et ses inconvénients, rien ne vaut l'expérience de ceux qui ont franchi le pas. Le Journal du Management a interrogé une vingtaine de ces néo-ruraux pour mieux décrypter leur choix. Ces témoignages, vous les retrouverez au travers de six parcours emblématiques. Six personnes qui ont décidé de quitter la ville pour travailler à distance ou se mettre à leur compte, ou encore faire des allers-retours professionnels plus ou moins réguliers.

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Ces "paroles de néo-ruraux" sont, à bien des égards, riches d'enseignement. Se mettre au vert ne s'improvise pas : les obstacles existent et les déceptions sont toujours possibles (lire à ce sujet les cinq conseils clefs). Laure Patillot-Heinemann, aujourd'hui directrice des ressources humaines d'une division d'un grand groupe français, en est l'exemple même. Après deux ans et demi d'allers-retours quotidiens en TGV, elle a finalement préféré revenir sur Paris après une promotion professionnelle. "Les horaires de transport étaient très contraignants et j'étais tout le temps en train de courir, explique-t-elle. Avec mon poste actuel, une telle organisation était impossible." Rassurez-vous, pour la majorité des néo-ruraux le bonheur est bel et bien au rendez-vous.

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Rédaction, Le Journal du Management


   
 
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