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Les entreprises high-tech où il fait bon travailler
Le retour du nid douillet
En collaboration avec le JDN et Emploi Center, Le Journal du Management publie le palmarès 2003 des entreprises high-tech les plus appréciées par leurs salariés. La crise est passée par là. (19 juin 2003)
 
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Qu'elles soient historiques ou jeunes, internationales ou locales, diversifiées ou concentrées, les entreprises du secteur high-tech ont toutes un point commun. Les douze derniers mois ont représenté pour elles une période placée sous haute tension. Ce qui était perçu, il y a encore un an, comme les conséquences directes et indirectes de l'affaissement de la Nouvelle Economie porte désormais un nom : la crise. Une rupture - un nouveau paradigme diront certains - qui a profondément modifié le jugement porté par les salariés du secteur hight-tech sur leur entreprise.

L'enquête en ligne 2003 est symptomatique de ce changement. L'année dernière, pour ce même palmarès, seize des vingt premières entreprises high-tech préférées des salariés avaient obtenu une note générale au-dessus de la moyenne, supérieure à 2,5 sur 5. Cette année, seules les cinq premières entreprises du classement dépassent le seuil symbolique (voir le classement). Globalement, la perception des salariés du secteur high-tech sur leur entreprise s'est donc dégradée.

Ce recul, prévisible, s'accompagne d'une bascule complète sur certains critères évalués par les salariés. L'année dernière, toutes entreprises confondues, "l'ambiance de travail" et "les dispositifs de BCE ou de stock-options" étaient jugés comme les points les plus positifs du secteur high-tech. Malgré le retour du costume-cravatte et la plongée des marchés boursiers, le mythe de la Nouvelle Economie n'était pas encore mort en 2002.

Cette année, la dissociation est consommée. L'attention des salariés s'est tournée vers des valeurs refuges (voir le classement). Ce sont désormais "la couverture sociale" et "les dispositifs 35 heures" qui sont perçus comme les aspects les plus positifs du secteur high-tech. On est bien loin de l'image de la Silicon Valley.

Cette rupture apparaît encore plus marquée à la lecture du classement des entreprises qui font aujourd'hui rêver les salariés du secteur high-tech (voir le classement). Certes quelques acteurs incontournables, comme EDF, Microsoft ou IBM, sont cette année au rendez-vous. Mais la liste subit un véritable raz-de-marée des entreprises publiques, parapubliques ou installées au CAC 40. Aujourd'hui, les salariés de la high-tech font de l'oeil à Total, à PSA, à La Poste ou, tout simplement, à la fonction publique. Plus c'est gros, plus cela rassure.

Reste, malgré tout, une valeur fossile de la Nouvelle Economie : la création d'entreprise. Plus de 21 % des salariés du secteur high-tech rêvent encore de travailler un jour dans leur propre entreprise. Le culte de la start-up survivrait donc à la crise. Encore faut-il connaître les motivations réelles des salariés à la fibre entrepreneuriale. S'agit-il de créer une entreprise pour "l'ambiance de travail" et "les dispositifs de BCE ou de stock-options" ou, au contraire, pour "la couverture sociale" et "les dispositifs 35 heures" ?

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Dans le premier cas, le culte de la start-up n'a pas - encore - pris un pli. Dans le second cas, une nouvelle espèce de jeunes pousses serait en gestation, forgée par des entrepreneurs soucieux de leur qualité de vie et enclins à bâtir leur propre pose professionnelle. La start-up se transformerait alors en break-up.

Rédaction, Le Journal du Management


   
 
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