Les investissements étrangers créent des emplois en France

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La reprise mondiale de l'investissement direct étranger observée en 2004 favorise pour l'heure l'Europe de l'Est et l'Asie. Pourtant la cote de la France en terme d'accueil des investissements internationaux remontait en 2003. La tendance s'affirme en 2004 selon le bilan annuel 2004 des investissements étrangers en France réalisé par l'AFII, Agence française pour les investissements internationaux. Cette étude ne prend en compte que les investissements participant au développement de l'activité de la France, notamment en matière de création d'emplois durables.

Ainsi, le nombre d'investissements étrangers annuels en projet a atteint en 2004 un nombre inégalé en l'espace de dix ans, soit 583. Le dernier pic remonte à l'année 2000, où l'on comptait 563 projets d'investissements étrangers, juste avant l'éclatement de la bulle Internet. Comment cela se traduit-il en matière d'emploi ? En 2004, les investissements étrangers annuels ont contribué en majeure partie à la création mais aussi au maintien de 29.578 emplois - un chiffre en progression de 8 % par rapport à l'année précédente - auxquels s'ajoute la pérennisation de quelques 3.669 emplois.

Ce sont les fonctions de services qui récoltent la part belle des investissements étrangers en 2004 avec la création de plus d'un emploi sur deux (55,6 %), une caractéristique propre à l'Europe de l'Ouest. Dans le détail, ce sont davantage les prestations de services qui en profitent avec 24,1 % des créations d'emploi, les bureaux commerciaux ou de liaison avec 8,3 % et les centres de recherche et développement avec 7,3 %. Les fonctions de production engrangent cependant 44,4 % des emplois nouveaux.

D'un autre point de vue, ces créations d'emplois sont à 36, 5 % issues d'extensions d'entreprises déjà implantées sur le territoire français, contre 32,2 % par création de nouveaux sites. La plus forte progression vient de la reprise d'entreprises en difficultés, souvent suivie d'extension, avec 31,3 % d'emplois sauvegardés voire créés, soit un bond de presque 11 points en deux ans. Ainsi l'emploi français profite de l'internationalisation des grandes entreprises.

L'Europe génèrent 58 % des emplois liés de près ou de loin aux investissements directs étrangers. Au premier plan, l'Allemagne y contribue pour plus de 16 %. La Suède qui affiche une bonne santé augmente sa contribution 2 % à peine en 2003 à plus de 13 % en 2004. En revanche, l'Italie en nette perte de vitesse sur le plan économique perd plus de 6 points en un an. A noter enfin, la participation de l'Amérique du Nord pour plus de 32 % en 2004 alors que l'année précédente elle dépassait juste les 26 %. Reste que les Etats-Unis sont le premier investisseur étranger avec presque 28 % des créations d'emplois en France en 2004.