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ENTREPRISE
 
16/03/2005

Le retour en grâce de l'innovation

L'analyse détaillée des rapports d'activité des 166 premières entreprises françaises démontre que la politique d'innovation revient au coeur des préoccupations stratégiques.
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  Innovascope

Face aux problématiques de montée en puissance de la concurrence asiatique et des contraintes de développement durable, les grands comptes misent de nouveau sur l'innovation. Une attention qui connaît une évolution caractéristique comme le souligne le quatrième baromètre des politiques d'innovation publié en février dernier par Innovascope. Cette étude est basée sur l'analyse détaillée de 166 rapports d'activité d'entreprises françaises ou étrangères implantées sur le territoire national.

Sur le plan formel, le baromètre se divise en trois grands indicateurs : "discours sur l'enjeu de l'innovation", "discours sur la mise en oeuvre de l'innovation", "communication sur l'innovation". Pour chacun de ces indicateurs, est notamment évalué le nombre d'occurrences dans chaque rapport d'activité. Selon la dernière étude Innovascope, les champions de l'innovation sont respectivement pour chaque indicateur Nestlé, Arcelor et Véolia. Nestlé qui occupe la tête du classement "discours sur l'enjeu de l'innovation" chaque année depuis quatre ans, sauf en 2002 où son indice à chuté à 50.

Ce premier indicateur modélise la vision et la prise en compte de l'innovation par l'entreprise comme un enjeu stratégique. Une prise de conscience qui s'avère aujourd'hui de plus en plus forte. Les trois premières entreprises du classement (Nestlé, Bayer, Procter & Gamble) obtiennent des indices respectifs de 100, 98 et 83, alors que les années précédentes, les indices obtenus par les numéros deux et trois du classement ne dépassaient pas 67. Derrière Nestlé, se dessine la montée en puissance très nette de nouveaux challengers. Parmi eux, L'Oréal qui obtient la première place du CAC 40 sur l'indicateur "discours sur l'enjeu de l'innovation".

Indicateur "discours sur l'enjeu de l'innovation"
(Base 100 attribuée au lauréat de chaque indicateur - source :Innovascope)
Classement général
Classement du CAC 40*
1. Nestlé
1. L'Oréal
2. Bayer 2. LVMH
3. Procter & Gamble
3. France Télécom
4. Valéo 4. Arcelor
5. L'Oréal
5. Air Liquide

Encore plus flagrante est l'évolution de l'indicateur "discours sur la mise en oeuvre de l'innovation" qui révèle l'engagement des entreprises à rendre l'innovation réellement opérationnelle. Les quatre premiers (Arcelor, L'Oréal, PSA et Bayer) sont au coude à coude avec des indices de 100, 97, 92, 91. Par comparaison, le numéro deux en 2000, Solvay, n'obtenait qu'un indice de 25. Une progression généralisée pour l'ensemble des grands comptes qui voient leur score doubler d'une année sur l'autre. A l'instar de PSA, cette année en troisième place avec un score de 92. Le groupe n'atteignait que 26 points en 2002 et 9 en 2000.

Indicateur "discours sur la mise en oeuvre de l'innovation"
(Base 100 attribuée au lauréat de chaque indicateur - source :Innovascope)
Classement général
Classement du CAC 40*
1. Arcelor
1. Vinci
2. L'Oréal 2. Arcelor
3. PSA
3. L'Oréal
4. Bayer 4. PSA
5. Valéo
5. France Télécom

Quant à l'indicateur "communication sur l'innovation", il révèle la volonté de l'entreprise à communiquer sur sa politique d'innovation et sur son plan d'action. On notera ici la performance de Valéo qui tient la tête du classement depuis 2001, et figure également dans le top 5 des deux autres indicateurs. Du côté des entreprises du CAC 40, la première place revient à Air Liquide.

Indicateur "communication sur l'innovation"
(Base 100 attribuée au lauréat de chaque indicateur - source :Innovascope)
Classement général
Classement du CAC 40*
1. Valéo
1. Air Liquide
2. Rhodia 2. PSA
3. Faurécia
3. Arcelor
4. Air Liquide 4. Vinci
5. SFR Cégétel
5. Bouygues

En savoir +

Ce dernier indicateur, "communication sur l'innovation", est le seul qui apparaît en retrait de façon générale. Le nombre d'entreprises qui traitent de l'innovation dans leur rapport d'activité a ainsi baissé de 3 % d'une année sur l'autre. Cette contraction s'explique avant tout, note l'étude, par le fait que l'innovation est perçue de plus en plus comme un facteur concurentiel déterminant. Dans ce contexte, les efforts de communication sont volontairement maîtrisés.

*Prend en compte six entreprises supplémentaires (Vinci, Thalès, EADS, Lafarge, Cap Gemini, Veolia) qui n'apparaissent pas dans l'échantillon de base où figurent les douze premières entreprises de chaque secteur en terme de chiffre d'affaires.


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