Carrière
RUBRIQUES
CARRIÈRE
(avril 2004)
Les jeunes diplômés pensent d'abord épanouissement
Alors que la France figure parmi les pays d'Europe où les moins de 25 ans sont les plus touchés par le chômage, l'institut BVA a décidé de confronter l'opinion des jeunes diplômés à celle des entreprises. L'enquête, menée auprès de 304 étudiants en fin de cycle et 302 responsables des ressources humaines, révèle que les jeunes abordent le monde de l'entreprise avec un souci d'épanouissement permanent.
Face à une proposition d'emploi, deux jeunes sur trois regardent en premier lieu si le poste correspond à leurs attentes, bien avant le salaire, essentiel pour seulement 7% d'entre eux. Pour satisfaire ce désir, la localisation géographique de l'entreprise n'est plus jugée comme un critère discriminant pour les jeunes diplômés. Pour décrocher un emploi intéressant, ils n'hésiteraient pas à quitter leur région d'origine (87 %) ou à s'expatrier (80 %). La mobilité géographique est entrée dans les gènes. Pour éviter toute déception ultérieure, les jeunes diplômés estiment qu'il est important, au cours d'un entretien d'embauche, de dévoiler
d'abord sa personnalité (32 %) plutôt que d'aligner ses diplômes
(17%). Dans le même esprit, pour se forger une idée sur la véritable nature du travail et décrocher un emploi, 59 % des jeunes diplômés estiment que le stage est le meilleur sésame.
Ce souci d'épanouissement engendre, néanmoins, des décalages entre la perception des jeunes diplômés et celle des recruteurs. Quand les entreprises attendent d'abord des jeunes qu'ils s'engagent sur la durée, 71% d'entre eux indiquent qu'ils espèrent changer de poste ou d'entreprise moins de trois ans après leur entrée dans la vie professionnelle. Le souci d'épanouissement professionnel se traduit donc par une certaine volatilité, les jeunes envisageant de mettre en oeuvre une mobilité forte pour satisfaire, en permanence, leurs attentes.
Une mécanique qui aboutit même à une surdose de confiance : 93 % des jeunes s'estiment opérationnels sur un poste après six mois d'expérience, alors que 52 % des recruteurs estiment qu'il faut au contraire plus de six mois. Dans ce même sillage, près d'un étudiant sur deux pense qu'il lui sera facile de trouver un premier emploi correspondant à ses attentes. Seule une entreprise sur quatre est de cet avis.
|
Découvrez le nouveau classement Forbes des milliardaires du monde. Lire