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Ce qui est perceptible sur le marché du travail, l'est également
dans la presse. L'indice Manpower suit en France le volume des offres
d'emploi en CDI publiées dans vingt-quatre quotidiens nationaux
et régionaux, ainsi que dans six titres hebdomadaires. Verdict :
l'année dernière, en 2003, le nombre d'offres a reculé
de 25 % au plan national. Les offres cadres sont légèrement
plus touchées par le phénomène, avec un recul
de 26 %.
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L'indice
Manpower des offres d'emploi publiées dans la presse
française
(base 100 en 1990)
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| Période |
Toutes
les offres d'emploi
|
Les
offres d'emploi cadre
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| Décembre
2000 |
112
|
161
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| Décembre
2001 |
70
|
89
|
| Décembre
2002 |
59
|
69
|
| Décembre
2003 |
45
|
53
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Certes la
contraction de l'indice Manpower reflète pour partie la montée
en puissance de l'Internet dans la diffusion des offres d'emploi,
aux dépends de la presse "papier". Mais ce vase
communiquant n'explique pas à lui-seul la baisse du nombre
d'annonces publiées depuis 2000. Sur les quatre dernières
années, le volume des offres d'emploi a diminué de
près de 60 %. Pour les cadres, le recul dépasse
même les 67 %. Deux chiffres qui traduisent la forte
dépression que connaît le marché du travail.
Toutes les régions et tous les secteurs d'activité
ne se sont pas comportés de la même manière
face à cette dépression. Sur le plan géographique
tout d'abord, trois régions affichent des reculs records
en 2003 sur le flux des offres d'emploi : l'Aquitaine (-31 %),
le Nord et le Centre Ouest (tous les deux -27 %). Le meilleur
score revient à la région Provence-Alpes-Côté
d'Azur avec, cette fois, une progression de 4 % sur un an.
Côté sectoriel, la baisse la plus importante enregistrée
sur l'année écoulée revient à l'industrie.
Directement en prise avec l'état de santé de la consommation,
mais aussi avec la logique de délocalisation, l'industrie
a vu le nombre de ses offres d'emploi baisser de plus de 27 %.
Le BTP est, lui, le secteur qui s'en sort le mieux avec un recul
de "seulement" 3 %.
Face à la forte contraction mesurée par l'indice
Manpower, il apparaît de plus en plus clair que la reprise
du marché du travail ne se fera pas, au mieux, avant le second
semestre 2004. Le volume des offres d'emploi, très sensible
aux effets d'anticipation des entreprises, a en effet continué
de reculer en décembre dernier, avec une baisse de 2 %
d'un mois sur l'autre. Autrement dit, les entreprises ne tablaient
pas fin 2003 sur une reprise immédiate.
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