L'univers de la high-tech est en évolution perpétuelle.
Depuis janvier 2000, le Forum Economique Mondial de Davos, dont
la convention annuelle vient de débuter, publie donc chaque
année son rapport sur les secteurs technologiques pionniers.
Le document, réalisé avec le soutien de Deloitte et
du fonds d'investissement Apax Partners, tente de faire le point
sur les domaines de la high-tech qui devraient connaître d'importants
coups d'accélérateur. Le tout est accompagné
d'une liste de trente entreprises jugées les mieux placées
pour prendre la vague.
La
courbe de l'innovation dans les biotechnologies aux Etats-Unis
(sources
PhRMA, FDA, Burill & Company)
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Année |
Niveau
d'investissement dans la R&D biotech (en
mds de dollars)
|
Nombre
de nouveaux traitements approuvés par la FDA (food
and drug Administration)
|
2002
|
32,1
|
17
|
2001
|
29,8
|
24
|
2000
|
26,0
|
27
|
1999
|
22,7
|
35
|
1998
|
21,0
|
30
|
1997
|
19,0
|
39
|
1996
|
16,9
|
53
|
1995
|
15,2
|
28
|
1994
|
13,4
|
22
|
1993
|
12,7
|
25
|
1992
|
11,5
|
26
|
Pour l'édition
2004 du rapport, l'honneur revient aux biotechnologies. Le Wef (Word
economic Forum) estime que les biotechnologies bénéficient
désormais d'un calendrier des plus favorables. Deux grandes
raisons sont avancées. En premier lieu, le rythme de la R&D
s'est accéléré ces dernières années
dans le secteur, réduisant d'autant le cycle d'innovation
nécessaire. Là où il fallait une vingtaine
d'années pour espérer aboutir à une offre commerciale,
il ne faut plus aujourd'hui que quinze ou dix ans.
Seconde raison avancée : les premiers investissements
consentis au début des années 90 dans les biotechnologies
devraient commencer à se "matérialiser"
dans les mois à venir avec des applications très concrètes.
Le décalage de plus en plus fort entre le nombre de nouveaux
traitements autorisés et les investissements injectés
(voir tableau ci-dessus) démontre selon le Wef que
le point d'éclosion est proche.
Ces premiers succès devraient donner des idées à
de nouveaux investisseurs et à de nouveaux entrepreneurs.
Seul bémol pour le secteur des biotechnologies : la
masse d'informations générées, par exemple
avec le séquençage du génome humaine, nécessite
des infrastructures informatiques de plus en plus puissantes.
Les
niveaux d'investissement mondiaux dans les "énergies
vertes"
(source
Nth Power)
|
Année |
Niveau
d'investissement du capital-risque
(en
millions de dollars)
|
Part
des investissements en capital-risque consacrés aux
"énergies vertes"
|
2002
|
579
|
2,8 %
|
2001
|
923
|
2,2 %
|
2000
|
1 260
|
1,2 %
|
1999
|
457
|
0,8 %
|
1998
|
186
|
0,9 %
|
Derrière les biotechnologies, le rapport 2004 salue le secteur
des technologies mobiles. Portées par le développement
du téléphonie mobile et des réseaux sans fil,
les technologies mobiles devraient devenir pour le Wef le nouveau
chaudron des écrans d'affichage et de la miniaturisation
électronique.
Restons encore dans la miniaturisation avec les nanotechnologies,
autre domaine repéré par le Forum Economique Mondial.
Encore tout jeune, le secteur devrait vite donner naissance à
des applications industrielles dans le domaine des composants électroniques,
et capter ainsi une partie des investissements consentis jusqu'alors
aux semi-conducteurs "conventionnels". Des investissements
qui ont dépassé les 100 milliards de dollars sur les
cinq dernières années. C'est dire l'enjeu.
Enfin, dans le sillage du développement durable, le Wef
couronne les "technologies et les énérgies vertes".
Entre la chasse aux polluants et les nouveaux procédés
de production d'énergie, le rapport 2004 estime que ce secteur
devrait connaître une importante montée en puissance,
d'autant qu'il intéresse directement les grands groupes industriels
du monde entier. En l'espace de quatre ans, la part des investissements
en capital-risque dédiés aux "énergies
vertes" est ainsi passée de 0,9 à 2,8 %.
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