Le développement durable n'est pas un concept réservé
aux seuls grands comptes. Avec à leur actif 60 % de l'emploi
salarié et 53 % de la valeur ajoutée nationale (sources
DGI, Insee), les PME ne peuvent rester en marge du développement
durable, au risque de vouer tôt ou tard le mouvement à
l'échec. Conscient de cet enjeu, l'Observatoire des PME (structure
soutenue par la CDC, la BDPME et l'APCE) a publié un
rapport qui tente de comprendre comment les petites et moyennes
entreprises abordent l'une des dimensions clefs du développement
durable : l'environnement.
Dans
le gestion de l'entreprise, la protection de l'environnement
est une préoccupation...
(source
Observatoire des PME) |
Très importante
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26 % |
Assez importante |
44 % |
Peu importante |
16 % |
Pas du tout importante |
14 % |
Premier enseignement
de cette enquête : globalement, les PME sont sensibles
au paramètre environnement. 70 % d'entre elles affirment
que la protection de l'environnement est une préoccupation
"assez importante" ou "très importante"
dans la gestion de leurs activités.
Ce degré de préoccupation varie selon le secteur
d'activité et augmente avec la taille de l'entreprise. Dans
le secteur des services, 80 % des entreprises disposant de
moins de neuf salariés se disent sensibles à l'environnement.
Cette part passe à 89 % pour les entreprises de 50 à
249 salariés.
Les
principales raisons de la prise en compte de l'environnement
dans la gestion de l'entreprise (source Observatoire des
PME)
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Par
conviction personnelle
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Pour
s'adapter à la législation en vigueur
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Pour
améliorer l'image de l'entreprise
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Pour
répondre à la pression des donneurs d'ordre ou des clients
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Pour
tirer un avantage concurrentiel
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En
raison de l'existence de sanctions
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Pour
accroître la rentabilité de l'entreprise
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Autre point fort du rapport : les motifs de la prise en compte
de l'environnement apparaissent très variés. En tête,
figurent la "conviction personnelle" (91,4 % des
PME), la nécessité de s'adapter à la législation en
vigueur (85,2 %) et le soin apporté à l'image
de l'entreprise (80,5 %).
Derrière ces grands motifs, fourmillent d'autres raisons
qui vont de "la pression des donneurs d'ordre ou des clients"
à "l'avantage concurrentiel". Autant de points
qui démontrent que l'intégration du paramètre
environnement ne se limite pas à la seule logique idéologique
ou à la pression de la législation.
Actions
réalisées ou en cours en faveur de l'environnement
(source Observatoire des PME)
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Recyclage
ou valorisation des déchets
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Mesures
destinées à réduire la consommation d'énergie
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Politique
d'achat compatible avec le respect de l'environnement
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Développement
de produits respectueux de l'environnement
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Mesures
destinées à réduire les pollutions liées à votre activité
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Rationalisation
de l'utilisation de l'eau
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Achat
de véhicules moins polluants
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Sur le plan opérationnel, les actions réalisées
en faveur de l'environnement concernent en premier lieu le recyclage
ou la valorisation des déchets (66,9 % des PME). Suivent, dans
l'ordre, la réduction de la consommation d'énergie, une politique
d'achat adadptée et le développement de produits respectueux
de l'environnement.
Derrière cet état des lieux plutôt positif,
le rapport soulève une série de freins identifiés
par les PME dans leur politique environnementale. 50,1 % des
petites et moyennes entreprises estiment n'être pas suffisamment
informées sur les réglementations en matière d'environnement. Dans
le même esprit, 49,2 % jugent que les réglementations
sont difficiles à mettre en uvre et 62 % indiquent ne pas
maîtriser les aides disponibles en matière d'environnement.
Autant de points qui font dire que la pédagogie et la communication
restent les premiers leviers du développement durable.
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