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L'Oréal, champion de la gestion des talents
Le baromètre européen "leadership", réalisé par Hewitt, couronne les entreprises qui s'impliquent le plus dans le suivi des cadres à fort potentiel. L'Oréal s'impose devant BMW et Nokia. (décembre 2003)
 
Dossier

Qui se prépare le mieux au "papy boum" ? En Europe, il s'agit de l'Oréal, si l'on en croit l'étude du cabinet de conseil en ressources humaines Hewitt. La première édition européenne du "baromètre leadership" place le groupe français en tête, suivi de BMW (Allemagne) et de Nokia (Finlande). Selon Hewitt, ces entreprises voient à long terme, identifient et font évoluer leurs cadres à fort potentiel. Et en le faisant savoir, elles attirent les meilleurs éléments et confortent un peu plus encore leur position. Bref, le cercle vertueux.

Baromètre européen du leadership 2003 (source : Hewitt)
Classement
Entreprise
Pays
1
L'Oréal SA
France
2
BMW AG
Allemagne
3
Nokia Corporation
Finlande
4
Vodafone Group plc
Royaume-Uni
5
Nestlé SA
Suisse
6
AstraZeneca plc
Royaume-Uni
7
Tesco plc
Royaume-Uni
8
UniCredito Italiano S.p.A
Italie
9
Banco Bilbao Vizcaya Argentaria (BBVA)
Espagne
10
Person plc
Royaume-Uni

Pour établir ce classement, le cabinet a analysé différents critères allant de l'implication des dirigeants dans cette stratégie, à l'évaluation et à la rémunération des cadres. Mais pour Hewitt, l'indicateur le plus important pour mesurer l'efficacité d'un programme de leadership reste l'implication directe du PDG dans ce programme. Dans neuf des dix entreprises en tête du palmarès, le PDG s'engage activement dans le recrutement et l'incubation des talents en dédiant des ressources spécifiques à cette stratégie. Dans les autres entreprises, seuls 69 % des PDG adoptent la même approche.

Autre élément fort : les dix entreprises en tête du classement accordent toutes de l'importance à la politique de promotion interne. Elles établissent, par exemple, un plan de succession avec une liste précise des candidats potentiels pour chaque poste de direction. Parmi les autres entreprises, classées en dehors de ce "top 10", la part des entreprises qui échafaudent un tel plan tombe à 73 %.

Comparatif du top 10 et des autres entreprises (source : Hewitt)
Indicateurs
Entreprises du top 10
Autres entreprises
Implication du PDG
90 %
69 %
Implication du conseil d'administration
80 %
50 %
Plan de succession pour les postes de direction
100 %
73 %
Evaluation annuelle des cadres
100 %
65 %
Programme de formation interne
100 %
76 %
Programme de formation externe
100 %
70 %
Suivi de l'efficacité des programmes de formation
70 %
29 %
Lien entre la rémunération et le potentiel
100 %
30 %

Sites
  Hewitt Suisse
  Hewitt Monde

Même constat sur la politique de rémunération. Les dix premières entreprises ont toutes mise en place une politique salariale corrélée au potentiel des collaborateurs. Ce type de programme, fidélisant au possible pour les cadres à fort potentiel, n'est appliqué que par 30 % des autres entreprises.

Fort de tous ces paramètres, Hewitt établit même une relation entre la gestion des talents et les résultats financiers. 89 % des vingt-cinq entreprises européennes affichant le meilleur rendement par action ("total shareholder return") accordent une forte ou une très forte importance au développement des talents et compétences. Cette part se réduit à 36 % pour les entreprises suivantes. En clair, investir dans les hommes en vaut la chandelle.

Baromètre américain du leadership 2003 (source : Hewitt)
Classement
Entreprise
1
IBM
2
Johnson & Johnson
3
General Electric Company
4
Colgate Palmolive
5
Dell Computer Corporation
6
United Parcel Service, Inc.
7
Medtronic, Inc.
8
The Procter & Gamble Company
9
PepsiCo, Inc.
10
Southwest Airlines Co.

Dossier

A noter que la même étude a été menée aux Etats-Unis avec, en tête du classement, IBM, Johnson & Johnson et Gerneral Electric. Outre-Atlantique également, le baromètre met en évidence un lien entre les performances financières et la gestion des potentiels.

Méthodologie du baromètre
L'étude Hewitt porte sur 110 sociétés issues de treize pays européens. Parmi elles, trente-cinq ont été sélectionnées lors d'un premier tri. Leurs performances financières ont été analysées. Cette analyse a été suivie d'une série d'interviews. Enfin, un jury indépendant composé d'universitaires et de professionnels des ressources humaines a analysé les données avant d'établir un classement des dix meilleures entreprises.

 

Rédaction, Le Journal du Management
   
 
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