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Les PME tentées par la délocalisation
Près d'une PME française sur six admet avoir un projet d'investissement à l'étranger. Malgré les atouts de la France en matière d'environnement économique, les entreprises misent sur l'expatriation pour baisser leur masse salariale. (novembre 2003)
 
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  KPMG
  Medef

Externalisation, délocalisation, offshore... Ces concepts font aujourd'hui partie du vocabulaire courant du monde de l'entreprise. La raison en est connue : à l'heure de la mondialisation des flux, de plus en plus d'entreprises s'avouent tentées d'expatrier à l'étranger une fraction de leurs activités pour profiter de coûts de production inférieurs. Les grands comptes, précurseurs dans ce domaine, sont désormais rejoints dans cette logique par les PME. Pour cerner l'étendue du phénomène, KPMG a mené une enquête à l'initiative du Medef (Mouvement des entreprises de France) auprès de 200 dirigeants de PME françaises dont le chiffre d'affaires oscille entre 7 et 75 millions d'euros.

Part des PME, selon le chiffre d'affaires, ayant un projet d'investissement à l'étranger (sources KPMG, Medef)
Tranche CA
Part des PME
De 7 à 10 millions d'euros 
  12 %
De 10 à 25 millions d'euros 
  17 %
De 25 à 50 millions d'euros 
  15 %
De 50 à 75 millions d'euros 
  18 %

Premier constat : selon la tranche de chiffre d'affaires, de 12 à 18 % des PME interrogées admettent aujourd'hui avoir un projet d'investissement à l'étranger. L'étude montre que trois secteurs d'activité sont particulièrement touchés par cette volonté de délocalisation : la plasturgie (50 % des PME ont un projet), l'équipement de la personne et de la maison (42 %) et la mécanique (26 %).

Sans surprise, la principale motivation de cette démarche de délocalisation apparaît être, pour 79 % des PME, la réduction de la masse salariale. L'administration et ses démarches, jugées comme un facteur de non compétitivité, arrivent en deuxième position (54 %), suivies par la fiscalité et les infrastructures (42 %).

Les éléments déterminants pour la délocalisation vers l'étranger
(sources KPMG, Medef)
Critère
Part des PME jugeant le critère déterminant
Coûts salariaux
  79 %
Administration
  54 %
Fiscalité
  42 %
Infrastructures 
  42 %
Cadre de vie
  25 %
Droit des affaires 
  25 %

Niveau de satisfaction des PME envers leur présence en France
(sources KPMG, Medef)
Critère
Part des PME satisfaites
Services 
  89 %
Infrastructures 
  84 %
Environnement économique 
  82 %
Cadre de vie 
  80 %

Tout pourtant n'est pas noir dans le jugement que portent les dirigeants de PME sur leur bassin géographique actuel d'activité. 89 % estiment ainsi que la France offre une bonne qualité de services (énergie, sous-traitance...) et 84 % jugent que le niveau des infrastructures (transport, télécommunications...) est satisfaisant. Le cadre de vie est lui aussi largement plébiscité.

Part des dirigeants de PME jugeant la main d'oeuvre française compétitive
(sources KPMG, Medef)
Critère
Part des PME
Qualification 
  79 %
Spécialisation 
  76 %
Adaptabilité des compétences 
  55 %
Niveau de langue 
  14 %

Dossier

Ce fort niveau de satisfaction est également au rendez-vous sur la main d'oeuvre française, dont les niveaux de qualification (79 %) et de spécialisation( 76 %) sont appréciés par les PME. Seul bémol : le niveau de langue, jugé performant par seulement 14 % des dirigeants interrogés.

Au final, KPMG souligne dans son rapport que "les dirigeants de PME sont profondément attachés à la France, reconnaissant et appréciant ses atouts". Malgré tout, poursuit le rapport, "une PME sur six a un projet de délocalisation. Un projet qui est le plus souvent motivé par des considérations de marché et non par une volonté de délocalisation".

 

Rédaction, Le Journal du Management
   
 
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