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Des cadres supérieurs dans le doute
L'Observatoire du travail de BVA lance un pavé dans la marre : les cadres supérieurs font moins confiance dans leur direction et sont plus pessimistes sur l'avenir de leur entreprise que l'ensemble des salariés. (octobre 2003)
 
Dossier

Et vous, le travail, comment ça va ? C'est en quelque sorte la question posée à 1 232 salariés des secteurs public et privé par BVA. Pour cette enquête, réalisée en collaboration avec Bernard Brunhes Consultants pour le magazine L'Express, n'ont été retenues que les personnes travaillant dans des entreprises ou des établissements d'au moins dix salariés.

La satisfaction des salariés à l'égard de leur travail
(sources BVA, Bernard Brunhes Consultants)
Avis
Ensemble des salariés
Salariés exerçant dans le privé
Salariés exerçant dans le public
"Tout à fait satisfait" ou "plutôt satisfait"
80 %
80 %
82 %
"Plutôt pas satisfait" ou "pas du tout satisfait"
20 %
20 %
18 %

La bonne nouvelle de cette étude, c'est que les Français apparaissent plutôt contents de leur travail : 80 % d'entre eux se disent "tout à fait satisfaits" ou "plutôt satisfaits" de leur vie de salarié. La différence entre les salariés du privé et du public apparaît dans ce domaine réduite. Dans la première catégorie, 80 % se disent "satisfaits", dans la seconde 82 %.

La même question vue cette fois selon la tranche d'âge interrogée montre une dégradation de la satisfaction tout au long de la vie professionnelle. Chez les moins de 34 ans, le taux de satisfaction est de 82 %. Il tombe à 80 % chez les 35-49 ans puis à 78 % chez les plus de 50 ans. Un mouvement qui confirme qua la place donnée aux seniors dans l'entreprise est un sujet de plus en plus problématique.

Le point de vue des cadres comparé à l'ensemble des salariés sur l'univers professionnel
(sources BVA, Bernard Brunhes Consultants)
Point de vue
Part des cadres supérieurs
Part de l'ensemble des salariés
Estime que la situation économique de son entreprise se dégrade
37 %
28 %
Estime que sa confiance dans la direction se dégrade
28 %
22 %
Estime que la qualité de ses relations avec les supérieurs hiérarchiques se dégrade
12 %
12 %
Estime que la charge de travail augmente
35 %
25 %
Estime que le climat social de l'entreprise se détériore
34 %
27 %
Estime que son degré d'implication est élevé
72 %
60 %
Estime de façon inquiétante que son travail est amené à évoluer
29 %
31 %

Sites
  BVA
  Bernard Brunhes Consultants

Sur des aspects plus précis de la vie professionnelle, l'enquête permet de comparer la perception des cadres supérieurs à celle de l'ensemble des salariés. Des comparaisons riches d'enseignements : le niveau d'information dont disposent les cadres supérieurs quant à la réalité économique et sociale de l'entreprise se traduit par une lucidité pessimiste. 37 % des cadres estiment ainsi que la situation économique de leur entreprise se dégrade et 34 % que le climat social se détériore. Sur ces deux points, l'ensemble des salariés est plus optimiste avec des taux respectifs de 28 % et de 25 %.

Plus étonnant encore est le décalage dans la confiance hiérarchique. Parmi les cadres supérieurs, 28 % estiment que leur confiance dans la direction se dégrade alors qu'au sein de la population globale des salariés cette part est de 22 %. Un décalage qui traduit en partie les affrontements entre l'encadrement et la direction sur les choix arrêtés pour que l'entreprise absorbe une période de morosité économique.

Le point de vue des cadres comparé à l'ensemble des salariés sur les priorités professionnelles (sources BVA, Bernard Brunhes Consultants)
Priorité
Part des cadres supérieurs
Part de l'ensemble des salariés
Etre mieux payé
29 %
36 %
Avoir un emploi stable
12 %
16 %
Avoir davantage de responsabilités
20 %
15 %
Avoir un travail plus intéressant
14 %
13 %
Disposer de plus de temps libre
18 %
13 %
Changer de métier
2 %
3 %
Changer d'entreprise
2 %
2 %

Dossier

Les clivages traditionnels entre les cadres supérieurs et l'ensemble des salariés se retrouvent en revanche dans les grandes priorités professionnelles. Assez logiquement, les cadres supérieurs sont plus sensibles au fait d'avoir davantage de responsabilités (20 %) ou de disposer de plus de temps libre (18 %). La question de la rémunération est, elle, plus sensible chez l'ensemble des salariés.

 

Rédaction, Le Journal du Management
   
 
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