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CSOEC

A l'occasion du "Train de la création d'entreprise", qui sillonne la France jusqu'au 20 septembre prochain, le Conseil supérieur des experts comptables (CSOEC) a publié une enquête sur les jeunes créateurs d'entreprise. Réalisée par TNS Sofres auprès de 400 jeunes patrons, cette enquête tente de comprendre les problèmes rencontrés dans la création d'entreprise en France et les solutions qui vont avec.

Premier obstacle rencontré : la lourdeur des démarches administratives, jugée par 59 % (plusieurs réponses possibles) des jeunes créateurs d'entreprise comme le frein majeur. Suivent, dans l'ordre, le poids des charges sociales (44 %) et la méconnaissance des aides disponibles (35 %). Ce dernier point est, à l'évidence, à rattacher à la lourdeur des démarches administratives, favorable à l'opacité. On notera que les problèmes de financement n'arrivent qu'en sixième position avec 27 %. Une bonne nouvelle.

Pour tenter de contourner ou d'estomper ces différents obstacles, les jeunes patrons s'appuient de préférence sur trois partenaires privilégiés : l'expert-comptable (45 %, plusieurs réponses possibles), la Chambre de commerce (37 %) et la Chambre des métiers (26 %).

A l'aune de leurs quelques mois d'expérience (les personnes interrogées pour cette enquête ont créé leur entreprise entre janvier et mai derniers), les jeunes patrons estiment que l'analyse de faisabilité économique du projet est l'élément le plus déterminant pour la réussite d'une nouvelle entreprise (43 % des avis, plusieurs réponses possibles). Viennent après l'élaboration du business plan (37 %) et la gestion des formalites (33 %).

On remarquera que des éléments qui peuvent être jugés déterminants d'emblée à la réussite d'un projet, comme la connaissance du métier ou la possession d'une base clientèle initiale, arrivent loin derrière avec des scores inférieurs à 5 %. La recherche de financement s'affiche également en retrait avec un résultat de 19 %.

Dans ce contexte, les mesures Dutreil en faveur de l'initiative économique, dont certaines sont entrées en vigueur début août, sont jugées globalement positives par les jeunes créateurs d'entreprise. 76 % estiment que la dissociation du patrimoine professionnel et du patrimoine personnel est une mesure efficace. 68 % ont le même avis concernant le report sur cinq ans du paiement des charges sociales de la première année d'activité.